En Chine, dans la province du Henan, la centrale électrique de la ville de Luoyang s'est mise à employer un combustible des plus insolites : des billets de banque.
Si cette annonce peut faire grincer des dents les plus économes d'entre nous, ne vous y méprenez pas, les dirigeants de la centrale détiennent une explication qui pourrait convaincre les économes, mais aussi les écologistes :
« Avec une tonne de billets de banque, nous générons jusqu'à 660 kWh d'électricité», expliquent-ils, avant d'ajouter « Brûler ce papier est bien moins nocif pour l'environnement que le charbon. »
C'est avec l'accord de la Banque Populaire de Chine que la centrale électrique a démarré ce processus d'énergie alternative insolite, considérant que c'était un moyen efficace de générer de l'électricité.
Mais il y a une explication sous-jacente. Ces billets étaient de toute manière prédestinés à une fin dans les flammes ou à un recyclage papier car trop endommagés pour rester en circulation.
Un membre de la Banque Populaire Chinoise a déclaré à Xinhua, l'agence de presse officielle chinoise qu'avec la monnaie papier non utilisée de la province, il était possible de générer "1, 32 millions de kW/h annuellement, ce qui reviendrait en temps normal à consumer 4 millions de tonnes de charbons".
Afin de se repérer, on estime en France que pour une maison de 150 m² habitée par quatre personnes consommant du non-électrique, 2200 kWh sont dépensés annuellement.
Sur Weibo, site chinois de micro-blogging, cette nouvelle amuse les internautes : "Je suis prêt à vivre un an sans électricité contre une liasse de billets !", "Engagez-moi [à la centrale ndlr], je promets de ne pas voler d'argent" et d'autres : "Brûler de l'argent ?
Après tout, Luoyang est tellement riche !".
Car en plus d'être l'une des quatre capitales historiques de la Chine et donc de renfermer un patrimoine culturel très riche, l'économie de Luoyang repose ainsi sur le tourisme mais aussi sur l'agriculture, ce qui la place 50e dans le classement des P.I.B. de quelques 355 villes chinoises.