Le point d'orgue de cette visite de l'ancien chef d'état sera son discours, dont il est précisé qu'il ne sera pas rémunéré, à la conférence d'Herzliya.
Des motifs politiques
Il est bien naturel qu'un homme politique se déplace pour des raisons politiques. Il sera donc très intéressant, à l'heure où la France se dirige vers une reconnaissance de l'État palestinien, d'observer l'attitude de notre ancien président et futur candidat au même poste.
Son temps de présence de part et d'autre du mur, les sujets politiques abordés ou non, sachant aussi que Benyamin Netanyahou déclare qu'il s'opposera de toutes ses forces à la création d'un État palestinien, autant de thématiques qui seront sans doute révélatrices de sa future politique internationale au Moyen-Orient, mais aussi de sa capacité à assumer ou pas un leadership international indépendant et ferme.
Une semaine après son intervention télévisée, ce déplacement revêt donc une importance politique indéniable, mais aussi une importance symbolique de premier ordre.
Herzliya, la conférence de référence en Israël
La conférence d'Herzliya tire son nom de la ville où elle se déroule, appartenant à l'agglomération de Tel-Aviv.
Elle est un haut-lieu d'investissements immobiliers, principalement en provenance de France, ainsi qu'un centre de haute technologie qui lui vaut le surnom de "Silicon Valley" israélienne. Par ailleurs, la ville elle-même fut ainsi nommée en l'honneur de Theodor Herzl, fondateur du Sionisme.
Elle accueille chaque année depuis 15 ans des personnalités politiques d'envergure nationale et internationale, telles que Ban Ki-moon, Condoleezza Rice, Ariel Sharon, Dominique Strauss-Kahn, pour n'en citer que quelques uns. À noter que Nicolas Sarkozy en est à sa seconde visite après celle de 2004.