Aujourd’hui, jeudi 8 juin, à partir de 16h heure de Paris, tous les Américains avaient les yeux rivés sur l’audition de l’ancien directeur du FBI, James Comey, appelé à témoigner sur son limogeage de la tête de l’organisation américaine. Toutes les chaînes de télévision retransmettaient la séance prouvant l'ampleur des accusations.
Cette affaire est comparée par les médias américains à l’affaire Lewinsky et au scandale du Watergate tant l’onde de choc est grande. Même si le motif officiel du licenciement de James Comey concernait la gestion controversée des mails de la candidate Hillary Clinton, le président Donald Trump est accusé d’avoir surtout voulu faire taire des investigations en cours menées par l’ancien chef du FBI sur ses liens avec la Russie durant la campagne présidentielle.
Que retenir de l’audition ?
L’audition a duré plus de 2h30 et n’a pas abouti a plus de réponses. Cependant, les points essentiels ont été soulevés. On peut notamment retenir que James Comey accuse l’administration Trump de diffamation envers lui et envers le FBI en insinuant que les membres du FBI ne soutenaient plus leur directeur, ce que dément James Comey.
« Bien que la loi n’exige aucun motif pour renvoyer un directeur du FBI, l’administration a choisi de me diffamer ainsi que le FBI, et c’est le plus important, en affirmant que l’agence était en déroute, qu’elle était mal gérée, et que les employés avaient perdu confiance dans leur directeur. Ce sont des mensonges purs et simples. »
Il accuse également le président Trump de lui avoir demandé de laisser tomber l’enquête sur Michael Flynn, ce qu'il a pris comme une " instruction ", même s'il ne lui en pas vraiment donné l'ordre, de lui avoir demandé un serment d’allégeance et d’avoir demandé que tout le monde quitte la pièce avant de faire sa requête.
En bref, le licenciement de James Comey semble toujours trouble.
Et maintenant ? Trump peut-il être dans l’obligation de démissionner ?
L’affaire continue. C’est au procureur Bob Mueller de déterminer si le licenciement de James Comey s’apparente à de l’obstruction judiciaire. Concernant la démission du président américain, elle n’est pas impossible, s'il est reconnu coupable.
On se rappelle d’ailleurs que cela est déjà arrivé avec le président Richard Nixon suite au scandale du Watergate. Mais, pour que le président soit destitué, il faut que la Chambre des représentants et le Sénat se retournent contre Trump. Or, ils sont à majorité républicaine. Certains républicains commencent à tourner le dos au président, mais ce n’est pas suffisant pour inquiéter Donald Trump. Affaire à suivre.