Avec l’avènement des nouvelles technologies de l’information et de la communication, le Cameroun voudrait se mettre au pas à plus d’un titre. Lors d’un de ses discours, le président de la république du Cameroun s'est adressé à la jeunesse la qualifiant de « génération Android ». Cela avait pour but dans un premier temps de booster la jeunesse afin qu’elle fasse sienne cette nouvelle technologie, et dans un second temps à promouvoir l’auto emploi et la création d’entreprises dans ce secteur d’activités, nouveau pour plus d’un au Cameroun. C’est dans ce sens que lors de son dernier remaniement ministériel, il a nommé Mme Minette Libom Li Likeng au poste de ministre des postes et des télécommunications, après son brillant passage aux douanes camerounaises en tant que directrice, que les médias ont tôt fait d’appeler Mme 3G.

Ceci dans le but d’apport un plus dans le secteur des technologies de la communication. Nous avons donc pu assister des lors à plusieurs forums sur l’économie numérique au Cameroun, dont le dernier en date qui s’est tenu du 15 mai au 17 mai au palais des congres de Yaoundé. Nous avons pu découvrir le génie créateur de la jeunesse camerounaise au travers de la pléthore des Start up présentent a ce forum.

Les problèmes qui plombent l’économie numérique au Cameroun

Malgré les Start up existantes et le dynamisme de la jeunesse camerounaise, l'économie numérique reste encore à ses balbutiements. Premièrement, à cause de la non intégration de cette facette de l’économie dans les mœurs des populations.

En effet, les gens n’ont pas encore la culture d’acheter en ligne, ceci pour plusieurs raisons ; l’ « analphabétisation numérique » et la peur des arnaqueurs ; mais aussi et surtout la faible pénétration de l’internet dans les foyers. Malgré l’arrivée d’un troisième opérateur de téléphonie au Cameroun, il faut noter que le coût de communication reste et demeure très élevé.

Ainsi, tout le monde n’a pas un accès facile ou privilégié à internet.De plus, les jeunes n’ont vraiment pas d’accompagnement dans la création de leurs entreprises, c’est la débandade totale. Chacun se bat comme il peut. Quand bien même on parvient à avoir un financement de la part de l’Etat, les procédures sont tellement longues qu’il faut attendre plusieurs mois ou années pour entrer en possession du précieux sésame.

Pour un décollage effectif de ce pan de l’économie camerounaise, l’Etat devra donc, premièrement revoir les coûts de communication à la baisse au travers de son agence de régulation de télécommunication (A .R.T ). Ensuite, il devra s’assurer de l’effectivité de la couverture globale d’internet sur toute l’étendue du territoire national. Deuxièmement, il devra également accompagner de manière efficiente et efficace les jeunes qui créent les emplois dans ce secteur. C’est au travers de tout ceci que nous pourrons rivaliser d’adresse avec les autres pays de la sous-région d’Afrique et du monde.