Le Grand Dialogue National (GDN) qui a commencé le 30 septembre 2019 pour se terminer le 4 octobre 2019 se tient actuellement à Yaoundé. Annoncé par le Chef de l'Etat Paul Biya, il a pour objectif de trouver une alternative pour la résolution de la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest (NOSO). Le Cameroun est en effet traversé depuis près de 3 ans par une crise qui sévit dans les régions anglophones (NOSO). Cela a notamment créé des dissensions et des troubles dans les communautés de ces localités.

S'acheminant successivement vers des conflits armés et des attaques de grande envergure, ces régions sont sujettes à de nombreux maux tels que ceux des déplacés internes, des biens et des pertes en vie humaines.

L'Etat du Cameroun étant souverrain, le Gouvernement a pris des mesures sécuritaires et préventives pour cesser les exactions des séparatistes.

Le GDN de plus en plus contesté

Le Premier Ministre désigné par le Chef de l'Etat pour mener à bien ce grand rassemblement a eu la charge de créer 8 commissions afin de fédérer les opinions et les propositions pour sortir de cette crise qui semble se loger dans un prisme identitaire."Nous sommes ici pour chercher à donner à notre collectivité nationale en général, et à nos frères et soeurs du Sud-Ouest et du Nord-Ouest en particulier, un rayon de lumière dans la nuit noire des tribulations actuelles".

Cependant, certains leaders politiques déjà très engagés dans ce Grand Dialogue National ont décidé de ne plus participer à ce grand échange historique du Cameroun .

Des réactions commencent à se faire ressentir à cette deuxième sortie de conciliation. Les différentes commissions peinent à se mettre sur le même bord lors des discussions et des opinions des différents participants désignés pour cette occasion.

Yaoundé au centre des résolutions

"Le Grand Dialogue National prescrit par le Président Pau Biya a ainsi été transformé en monologue de Dion Ngute.

Notre devoir patriotique est de dénoncer ce projet funeste et de nous y opposer", s'est parallèlement exprimé le Président du PAL et participant Célestin Bedzigui avant de se retirer définitivement du GDN. Le bâtonier et ancien candidat à l'élection présidentielle 2018 Akere Muna, la présidente de l'AFP Alice Sadio, et Jean Jacques Ekindi ont également claqué la porte au GDN.

Ces mésententes face aux opinions des uns et des autres n'ont pas pu trouver de conciliabule au sein de ces 4 leaders d'opinion bien connus de la scène politique du Cameroun. En outre les travaux se poursuivent entre les comissions et les différents rapporteurs et personnes ressources. Les concertations des 3 prochaines journées annoncent une mobilisation des plus accentuées dans le processus de paix et de réconciliation.