Dans cette optique de travail pour le Grand dialogue National (GDN) au Cameroun, 8 commissions ont été désignées pour que fusent les propositions pour ce grand rendez-vous de l'histoire. A cet effet, les indicateurs pour évaluer le succès du GDN se font de plus en plus connaitre. Par ailleurs, la journée du mercredi 2 octobre a été des plus déterminantes avec l'arrivée de 5 ex-combattants qui ont décidé de participer au GDN. Le président du GDN, chief Dr Joseph Dion Ngute les a d'ailleurs reçus en audience aux services du Premier Ministère. Sur ce, sous l'égide du Chef de l'Etat Paul Biya, le Gouvernement se dit toujours prêt à accueillir les frères et soeurs engagés dans les groupes armés sécessionnistes qui manifesteront le désir de déposer leurs armes.

"Comme vous le constatez, les sécessionnistes sont bel et bien avec nous et ils participent au Grand Dialogue National", a dit le porte-parole Georges Ewane lors du dernier point de presse de la journée du 2 octobre 2019. Toutefois, certaines commissions ont déjà formulé leurs projets de résolutions et de recommandations. C'est celui par exemple de la commission sur la Décentralisation et le Développement Local. Les 8 commissions ont entrepris de passer au peigne fin les questions concordantes pour le retour à la paix au Grand dialogue National.

Les commissions font des propositions

La Commission 1 a tablé ses préoccupations sur les dispositifs de lutte contre la discrimination. Elle s'est également arrêtée sur les mesures de discrimination positive souhaitables dans certaines situations et au renforcement de la lutte contre le discours haineux et son instrumentalisation.

Ceci dans les médias et les réseaux sociaux.

La commission 2 (Système éducatif) quant à elle a comme proposition les méfaits de la radicalisation de la crise sur le système éducatif et la communauté éducative.

Des propositions et résolutions en marge du GDN

La 3e commission actée sur le système judiciaire a pour sa part eu des propositions penchées vers la mise en oeuvre des réformes opérées depuis 2017 et sur les revendications additionnelles des avocats anglophones.

Concernant la 4e commission, elle a soumis des propositions concernant les conditions à créer pour un retour des réfugiés et des personnes déplacées dans leur résidence. La 5e commission qui concerne la reconstruction et le développement des régions touchées par la crise a cité comme proposition l'appel réitéré au dépôt des armes et à l'arrêt du conflit pour permettre la reconstruction, la réhabilitation et la relance de l'appareil de production dans les régions du NOSO.

Pour la commission 6, elle s'est arrêtée sur le bilan des dégâts induits par la violence armée sur la population civile, les forces de maintien de l'Ordre, du tissu économique et industriel. Elle a aussi parlé du comité de désarmement, de démobilisation et réintégration dans sa nature et ses fonctions sans oublier le dépôt des armes. La 7e commission a tablé sur le rôle joué par la diaspora dans le déroulement de la crise dans les régions du NOSO et de la description des moyens utilisés par la diaspora pour accentuer la crise. Enfin la 8e commission a des propositions opératoires et réalistes selon elle. Elle tend notamment à améliorer de manière significative le fonctionnement des collectivités décentralisées.