Bien aguerri dans ses fonctions de chef de la magistrature, le président de la République du Cameroun est en ce moment en France pour prendre part au Forum de Paris sur la Paix initié par le président français Emmanuel Macron. C'est la deuxième édition de cet événement et ce forum d'envergure internationale regroupe de nombreux participants venus de plusieurs pays dans le monde. Il se tient du 11 au 13 novembre 2019 à la Grande Halle de la Villette à Paris. Une trentaine de chefs d'États africains sur les 60 présents prennent part à ce grand rendez-vous annuel pour parler de la gouvernance mondiale.

Les différents participants sont constitués de gouvernants, d'élus locaux et nationaux, d'organisations régionales et internationales, ou de la société civile (ONG, entreprises, fondations....).

Le Cameroun sous instruction du chef de l'Etat S.E., Paul Biya, a organisé un Grand Dialogue National (qui s'est tenu du 30 septembre au 4 octobre 2019 au Palais des Congrès de Yaoundé) et a notamment vu plusieurs recommandations sortir de ces assises. Organisé dans le but de pouvoir trouver une issue à la crise dans les régions du NOSO (Nord-Ouest et Sud-Ouest), le Grand Dialogue National a connu un succès inhérent à tel point que la première résolution rendue du chef de l'État fut de libérer 333 prisonniers issus de cette crise dans les régions dites anglophones.

A cet effet, dans la journée du 12 novembre 2019 au Forum de Paris sur la Paix, un débat a été organisé sous le thème : Reconnaître le Sud : Pour une gouvernance mondiale plus équilibrée animée par Mo Ibrahim (président de la Fondation Mo Ibrahim).

Paul Biya vise une répartition stratégique pour les pays du Sud

Durant cette intervalle,Paul Biya, qui jusqu'ici a été le seul chef de l'État invité à débattre, s'est exprimé de manière diplomatique et sincère concernant le statut "spécial" que demandent les régions du NOSO (faisant également partie des recommandations du GDN) tout en gardant l'intégrité de la République du Cameroun qui demeure un et indivisible.

"Nous sommes en train de résoudre cette crise en rapport avec les recommandations prônées au Grand Dialogue national", a commenté le président.

Le président de la République du Cameroun a ensuite donné sa vision concernant la gestion du conseil de sécurité de l'ONU ainsi que des prescriptions nécessaires à la bonne gouvernance pour les pays du Sud.

Pour ce faire, il a proposé un passage à 26 pays à ce conseil de sécurité pour qu'au moins deux pays africains puissent eux aussi bénéficier du droit de veto.

Le Cameroun en pôle position pour un changement

Avec cette flexibilité qu'a celui qu'on appelle le "vieux sage", le président de la République du Cameroun s'est également appesanti sur l'héritage légué par les anciennes colonies comme ses langues (notons que le Cameroun compte 2 langues nationales que sont l'anglais et le français) qui selon lui n'ont pas forcément eu une répartition sublinguale en adéquation avec certains patrimoines africains.

En outre, l'objectif de cette rencontre est d'encourager la coopération internationale et l'action collective pour un monde en paix.

"Le monde se fissure. Quel Etat peut aujourd'hui réparer ces fissures isolées du reste du monde?" , a dit Antonio Guterres, Secrétaire Général des Nation Unies, lors de l'ouverture du sommet. Il est notamment axé sur six thématiques bien distinctes que sont la paix et sécurité, le développement, l'environnement, les nouvelles technologies, l'économie inclusive et enfin la culture et l'éducation.