Une vidéo montrant le chef d'Etat français Emmanuel Macron, interpellé pour un échange avec un activiste camerounais, fait le buzz depuis 2 jours sur le net et les plateformes numériques depuis sa diffusion.

Il s'agissait d'un échange inhabituel entre Emmanuel Macron et cet activiste surnommé "Calibri Calibro", mettant en évidence la relation et les échanges que pourraient avoir eu le président français et le Chef de l'Etat du Cameroun S.E. Paul Biya. Face à cet effervescence qui a fait bouger la Toile le samedi 22 février 2020, le Ministère de la Communication a émis un communiqué (23 février 2020).

Le Cameroun face à son code de diplomatie

Ces faits se seraient déroulés à Paris au Salon International de l'Agriculture. L'Etat du Cameroun condamne sans réserve l'acte de ce quidam qui se revendique de l'appartenance à un peuple dont on ne connait la fierté et la dignité, et qui a cru devoir interpeller le chef de l'Etat d'un pays avec lequel le Cameroun entretient des relations d'amitié et de coopérations anciennes.

En outre, le chef de l'Etat a instruit la tenue du Grand Dialogue National (GDN), dont ont participé l'élite et quasiment toutes les classes sociales importantes du pays (du 30 septembre 2019 au 4 octobre 2019) à Yaoundé au Palais des Congrès. Plusieurs résolutions sont sorties de ce GDN, notamment celles qui sont déjà en train d'être appliquées, telles que le processus de Décentralisation ou encore le Statut Spécial aux anglophones.

La libération des prisonniers politiques (dont Maurice Kamto) et des sécessionnistes (300) qui était l'une des préoccupations majeures, s'est ainsi faite pendant ce grand rendez-vous historique pour le Cameroun. Le code de diplomatie et de relation bilatérale se veut donc substantielle au vu de cette vielle relation entre les deux pays.

Un activisme peu raccordant

Toutefois, il est à noter que le dénommé "Calibri Calibro" de son véritable nom Thiam Abdoulaye, n'en est pas à son premier coup. Il est d'ailleurs attendu au tribunal avec quelques "casseurs" de l'ambassade du Cameroun du XVIè arrondissement de Paris en France (26 janvier 2019).

Il serait parmi ceux ayant saccagé l'ambassade et le portrait du chef de l'Etat en le remplaçant par celui de Maurice Kamto du MRC, sorti deuxième de l'élection présidentielle de 2018 au Cameroun.

Des photos et des vidéos avaient alors fait état de ces nombreux dégâts où des pillages ont été enregistrés.

De ce fait, ils sont traduits en justice au Tribunal correctionnel de Paris le 28 févier 2020, pour y être jugés, comme l'a souligné S.E.M. Alfred Nguini, ambassadeur du Cameroun en France. "Une plainte a été déposée pour association de malfaiteurs, vandalisme, dégradation volontaires, vol aggravé, menaces et autres. Etant entendu que ces infractions ont été commises en réunion et en bandes organisées, les enquêtes se sont accélérées avec trois prévenus considérés comme les meneurs de cette bande. Membres de la Brigade Anti-Sardinards (BAS), les nommés Waffo Wanto dit 'Général Wanto', Thiam Abdoulaye dit 'Calibri Calibro', et Azonsop Tchetchago Nelson, dit 'Maître Corbeau', sont renvoyés devant le tribunal correctionnel de Paris le 28 février pour y être jugés", a fini l'Ambassadeur dans une note d'information.

Pour ce faire, le gouvernement en appelle au patriotisme, au civisme et au sens des responsabilités des Camerounais de l'intérieur comme de l'extérieur afin qu'ils oeuvrent à préserver l'image et l'honorabilité du Cameroun.