Pour lutter contre le Coronavirus (Covid-19), plusieurs stratégies sont prises en partie afin de barrer la propagation de cette pandémie au Cameroun. Elvadas Kengne, ingénieur issue de l'IUT (Institut Universitaire de Technologie) Fotso Victor de Bandjoun, également Contremaître Principal de Maintenance (une sorte de médecin des machines industrielles) dans une entreprise de la ville de Douala (Camlait.SA), a pu mettre sur pied OxyLife.

Résidant dans la capitale économique du Cameroun, cet ingénieur Camerounais se propose de mettre à la disposition des services sanitaires, cette invention, pour aider à lutter contre la maladie.

Sachant qu'en date du 28 avril 2020, les statistiques du Ministre de la Santé Publique Malachie Manaouda, donne les chiffres à 1707 cas infestés, 805 guéris, 58 décès, celui-ci a affirmé que le Cameroun dispose de 70 extracteurs d'oxygène, de 34 respirateurs, de 27.000 kits d'extractions, de 43.000 traitements, de 100.000 masques, et de 3000 thermoflash entre autres. Dans cette configuration, OxyLife pourra parallèlement figurer parmi le matériel d'usage pour lutter contre le Covid-19, s'il est validé par les instances en charge de la gestion de la pandémie.

OxyLife représente une aide précieuse pour les patients atteints du Covid-19

"Après avoir suivi l'appel de Donald Trump qui demandait à Général Motor de se lancer dans la fabrication des respirateurs, j'ai vu un prototype à la suite du reportage de AFP avec du matériel qui m'était familier. En observant qu'il y avait pas grand chose qui se faisait dans le cadre de la riposte médicale, j'ai commencé à faire des recherches, et j'ai pur concevoir OxyLife.

J'en ai parlé à tous ceux que je savais avoir les mêmes compétences que moi, particulièrement mes camarades de l'université qui n'ont malheureusement pas cru au projet. Ils m'ont dit que je rêvait trop debout. Je me suis alors dirigé vers un autre ami Germain Tchatui, qui a cru que c'était possible et que nous pouvions nous y aventurer. Après les premières études de faisabilité, il s'est posé un problème financier et j'ai rencontré ma présidente Mme Kah Walla, présidente du Cameroon People's Party, ou je suis moi même Secrétaire National en Charge de la Prospective Politique. Ma présidente à apprécié l'initiative et nous avons réfléchi sur son impact social et autres. Elle a ensuite apporté le soutien qu'il fallait et nous avons travaillé pour ce résultat".

Explications données par cet inventeur camerounais.

Le matériel local comme appui contre le Covid-19

Pour l'instant, OxyLife n'est pas encore homologué, mais Elvadas Kengne a déjà pu rencontrer des spécialistes de la respiration médicale et de la réanimation qui estiment que ce projet peut véritablement aider. Tout ce qui y a été utilisé pour la conception est du matériel trouvé localement.

Il n'y en a pas toujours en quantité selon l'avis du concepteur.

En outre, travailler également dans cette atmosphère de Covid-19, avec les confinements, les mesures barrières et autres, n'est pas toujours évident pour ce concepteur. "Suivant l'expérience acquise durant la conception de ce premier prototype, 05 exemplaires peuvent être réalisés par jour si tout le matériel est disponible et la préparation faite. Le modèle actuel peut être réalisé autour de 250 000 F CFA. Mais dans le cadre d'une production en quantité, le prix peut être fortement revu à la baisse" ajoute-t-il.

OxyLife peut notamment servir pour la ventilation d'un patient pendant son transfert d'un hôpital, d'un laboratoire ou d'une ville en le branchant sur l'allume cigare de l'ambulance. Il est solaire avec une autonomie de plus de 4 heures de fonctionnement. "Mon souhait est que les Camerounais et nos dirigeants soient attentifs à toutes les initiatives locales. Plusieurs solutions émergent peu à peu pour faire face à nos problèmes et il faut apporter tout l'accompagnement qu'il faut pour une meilleure efficacité et une meilleure exploitation des ressources locales. Tenir compte des suggestions et recommandations des spécialistes qui ont testé le dispositif pour l'améliorer. Des personnes se proposent de contribuer au projet et cela permettra de rapidement avancer avec les améliorations et la production en quantité" a-t-il fini.