La situation du Coronavirus (Covid-19) est de plus en plus alarmante au Cameroun. Les cas de patients testés positifs à ce virus, sont au nombre de 658 selon les dernières statistiques du Ministre de la Santé Publique (Minsante), le Dr Malachie Manaouda. Très actif depuis l'apparition de cette pandémie le Minsante saisit aujourd'hui les autorités camerounaises et les populations, ceci afin d'éviter la propagation de cette pandémie dans les 10 régions du pays. Des mesures barrières ont ainsi été étiquetées par le gouvernement dans une optique de mieux sensibiliser les populations surtout celles jugées vulnérables.

Toutefois, certaines irrégularités semblent être observées par quelques spécialistes du domaine de la santé au Cameroun. C'est le cas du Dr Albert Ze, Economiste de la santé, et fondateur de l’Institut de Recherche pour la Santé et le Développement (IRESADE). Dans cette plausible ingérence, il s'est manifestement porté garant d’élaborer la cartographie de l'évolution de cette pandémie dans l'ensemble du territoire national. Pour cela, il s'est prononcé sur la nécessité de pouvoir recevoir les données sur la situation actuelle du Covid-19 au Cameroun.

Albert Ze pour une restructuration systémique pour lutter contre la pandémie

En outre, ce jeune chercheur s'est notamment prononcé sur les différentes phases d'évolution et de prévention de cette maladie hautement infectieuse.

Le Minsante s'étant également exprimé sur le sujet, dans un récent tweet (de son compte Twitter) en évoquant la phase deux de la pandémie, n'a pas pour autant obtenu l'approbation du chercheur.

"Le deuxième niveau qui a pour objectif de protéger la population contre l’infection, c’est lorsque le pays enregistre des cas importés sans aucune transmission locale. Ce niveau fait intervenir l'ensemble des actes destinés à empêcher la contamination des populations locales par les cas importés. Il s’agit donc diminuer la prévalence de la maladie, donc à réduire sa durée d’évolution à travers un dépistage massif suivi des traitements de la maladie. Le troisième niveau n’est rien d’autre que l’étape de la lutte contre la maladie. On se trouve à ce niveau lorsqu’il existe déjà une contamination locale, c’est à dire que les cas importés ont infecté la population.

L’intervention, dans ce cas, désigne l'ensemble des actes destinés à diminuer la prévalence des incapacités chroniques ou des récidives dans la population, donc à réduire les invalidités fonctionnelles dues à la maladie. Il faut, à cet effet, agir en aval de la maladie afin de limiter ou de diminuer les conséquences de la maladie et d'éviter les rechutes. Dans ce stade, les professionnels s'occupent de la rééducation de la personne et de sa réinsertion professionnelle et sociale. Il est sans doute clair que le Cameroun se trouve désormais dans la phase 3 car la transmission locale existe déjà. Elle semble même très importante au vu des conditions socio-environnementales du pays et selon des indicateurs précis", a affirmé Albert Ze sur sa page Facebook le 6 avril 2020.

La recherche comme meilleure porte de sortie face au Covid-19

Des interrogations demeurent constantes dans le cadre de la mise sur pied d'un probable vaccin contre le Coronavirus. Selon une récente étude de l'IFOP (Institut d'Etudes Opinion et Marketing en France et à l'International) pour Labtoo (réalisée sur le net dans la période du 3 au 4 avril 2020, auprès d'un échantillon de 1016 français âgés de 18 ans et plus), il a été révélé que 98% des Français interrogés ont déjà entendu parler d'un éventuel traitement, défendu par le non moins célèbre Pr Didier Raoult.

Il faut noter que l'essai clinique européen chargé d'évaluer quatre molécules contre le Covid-19 (dont fait partir l'hydroxychloroquine), devrait être connu et révélé d'ici cette fin de la semaine. Pour le moment, rien ne prouve que ces molécules peuvent aider à lutter contre le Covid-19. Cependant, la France continue à chercher des solutions grâce à ses multiples recherches et a par exemple émis l'idée du "Coroplast", qui va manifestement consister a ingérer le plasma d'un patient guérit du Coronavirus à celui d'un patient souffrant du même Coronavirus. De nombreuses recherches étant encore en cours, le Minsante Malachie Manaouda, a par la suite dans un communiqué datant du 7 avril 2020, autorisé le Minresi (Ministère de la Recherche Scientifique et de l'innovation), a se lancer dans la fabrication de la Chloroquine, sous la surveillance qualifiée des laboratoires agréés.

Le Dr Albert Ze quant à lui, propose aujourd'hui un suivi répertorié par régions afin de mieux ponctionner et mieux stratifier d'éventuels cas de contaminations dans les régions.

"Il faut le rappeler, il est très dangereux de confondre les étapes 2 et 3 de l’évolution de la maladie, au risque de mettre sur pied des actions et interventions inadaptées à la situation. A titre d’exemple, si nous sommes à l’étape 3 et qu’on estime être à l’étape 2, ce sera comme administrer un traitement de paludisme simple à un patient atteint de paludisme grave", a terminé ce dernier.