Dimanche 15 décembre restera un jour noir dans la saison 2019/2020 de l'Olympique Lyonnais. Si la défaite 0-1 face au Stade Rennais est à retenir, c'est surtout les graves blessures des cadres Jeff Reine-Adelaïde et Memphis Depay, tous deux victimes d'une rupture des ligaments croisés du genou, qui resteront les faits marquants de cette journée.

Si des raisons ont été évoquées pour expliquer cet accident, les médias sont passés à côté de certains aspects. Nous revenons ensemble sur les multiples causes potentielles de cette blessure.

Historique des blessures de Memphis

  • 2014 : Problème à la cuisse (6 jours).
  • 2015 : Blessure à l'aine (37 jours).
  • 2019 : Problème à la cuisse (9 jours puis 13 jours).
  • 2019 : Rupture des ligaments croisés (estimée à 200 jours).

L'historique parle de lui même. Le professionnalisme et l'incroyable capacité physique de Memphis lui a permis d'être épargné par les blessures graves jusqu'à ce 15 décembre 2019 (même malgré ses protèges tibias taille 6 ans). La blessure n'est pas anodine. Si un choc genou contre genou a bien eu lieu en première période, des éléments externes ont fragilisé le physique du néerlandais.

Accusé n°1 : l'affaire Marcelo

"Je pense qu'on a perdu Memphis en partie à cause de ça." expliquait Garcia en parlant de l'affaire Marcelo survenue 4 jours plus tôt.

Memphis, récemment nommé Capitaine, avait été très impacté par la confrontation avec certains supporters à l'issue de la qualification face à Leipzig. Etant une personne hypersensible, son mental a une énorme influence sur son physique. Selon des études scientifiques, une condition mentale fragilisée peut être un facteur de prédisposition à une blessure physique.

Les événements sont intimement liés, bien qu'aucune corrélation ne puisse être prouvée.

Accusé n°2 : Ronald Koeman

Sélectionné malgré sa blessure par les Pays-Bas pour les deux matchs de novembre (Irlande du Nord et Estonie), Memphis a aggravé se blessure à la cuisse en acceptant de jouer. Koeman, sélectionneur des Oranjes, le pousse à jouer malgré l'avis du staff médical lyonnais.

Si l'on a entendu le sélectionneur s'exprimer sur la grave blessure ensuite arrivée à Memphis, personne n'a incriminé cette gestion physique survenue 1 mois avant l'événement. Memphis jouait donc en rémission contre Rennes et l'aggravation de sa blessure au genou a forcément pesé dans la balance dans la condition physique du capitaine lyonnais.

Accusé n°3 : la double préparation

Avec Memphis Depay, c'est Léo Dubois, Jeff Reine-Adelaïde et Oumar Solet qui sont victimes de blessures graves et Houssem Aouar et Martin Terrier de blessures minimes dans la même période. Si certains nomme cela "malédiction", le hasard n'a pourtant pas sa place dans l'équation. Fin novembre, Garcia se plaint de la préparation du coach précédent, Sylvinho, limogé en octobre 2019.

"Le constat, c'est qu'on a un peu de mal à récupérer entre les matches. Et le constat fait par les personnes du staff déjà en place, c'est qu'au niveau de la préparation, on a peut-être manqué un peu de travail ..." disait le coach lyonnais. Il décide alors de refaire la préparation physique en exploitant des surfaces plus larges. Cette double préparation en l'espace de 6 mois est notre accusée n°3, physiquement abusive pour les joueurs.

Accusé n°4 : le recrutement Lyonnais

Pour finir, faîtes entrer au barreau le recrutement Lyonnais. Memphis Depay, c'est 13 matchs sur 15 en Ligue 1 où il pouvait jouer et 5 matchs sur 6 en Ligue des Champions en 2019. Si le sursis de Sylvinho l'a poussé à titulariser le néerlandais à quasiment tous les matchs, c'est aussi le manque de banc qui est responsable de cet enchainement.

Reine-Adelaïde étant arrivé pour remplacer Fekir, Terrier est le remplaçant officiel de Memphis. Associée à cette double préparation ratée, la pauvreté du recrutement Lyonnais au poste d'ailier a amené la blessure du capitaine des Gones.

Sans évoquer l'aggravation de la blessure, due à l'incompétence du staff médical lyonnais lors du diagnostic précipité. Selon le professeur Bernard Moyen, Memphis a aggravé sa blessure en continuant à jouer 25 minutes, le muscle compensant le ligament rompu.

Nous conclurons ce diagnostic en souhaitant force et courage à l'ailier Néerlandais, que nous espérons miraculeusement voir revenir pour l'Euro 2020.