L'Amazonie est en danger. Riche d'une biodiversité abondante, l'Amazonie est aussi une immense forêt de 550 millions d’hectares étendue sur plusieurs pays : Brésil, Bolivie, Pérou, Colombie, Equateur, Venezuela, Guyane et Suriname. Selon l'Express, par rapport à 2018, la déforestation aurait augmenté de 85% en 2019. Nous avons interrogé deux brésiliens qui soulignent, tous deux, l'urgence de protéger l'Amazonie.
Cleudon Pinheiro Sales Huni Kuin, étudiant autochtone originaire de Jordão, à l'Ouest de la région d'Acre
"L'humanité est en train de s’accaparer des richesses de la forêt. L'Amazonie n'est plus libre comme elle était auparavant étant toujours plus détruite. En fait, la déforestation tend à augmenter. Pour réduire cette déforestation, les forces de tous les peuples autochtones doivent s'unir et ces peuples peuvent faire des prières ancestrales, chants et médecine sacrés pour contrer les hommes qui participent à la déforestation. Mon rôle dans la préservation de l’Amazonie est de faire un documentaire. Je souhaiterai y dénoncer tout ce qui passe en rapport avec l’Amazonie. En exécutant ce projet, je souhaite obtenir un bon financement pour faire du reboisement. Les feux de forêt entrainent la disparition de divers Animaux terrestres, d'oiseaux et d'arbres vigoureux. Tout cela est très triste. Le jaguar, le cochon, le cerf, le tapir, la tortue, l'agouti, le paca, le tatou, le boa, et en matière d'arbres, le samauma, ainsi que d'autres espèces sacrées meurent. Pour moi, nous devons préserver les richesses de l'Amazonie comme les animaux mais aussi la médecine traditionnelle ou encore les arbres. Le Brésil, l'Equateur et le Pérou ont un impact néfaste sur la déforestation et cela est dû à l'attitude destructrice des gouvernements qui anéantissent la forêt, les animaux et toutes les ressources naturelles. Les autochtones ont des droits légaux : ils ont eux aussi leur propre langue, leurs prières, leurs richesses, leurs coutumes et leurs terres."
Sergio Menezes, réalisateur et producteur pour Amazônia Tvweb
"Montrer la beauté exotique et la diversité infinie de l'Amazonie est ma mission. J'ai l'intention de produire un contenu très riche à ce sujet. L'Amazonie est un trésor dont il faut toujours prendre soin. Préserver les ressources naturelles de la forêt pour les générations futures est quelque chose de substantiel et nous n’avons pas encore atteint un excellent niveau de préservation. Nous avons besoin, avant tout, de nouvelles avancées en matière d’éducation environnementale. Il faut une prise de conscience et plus de supervision. Cette déforestation ne diminuera que lorsque l'inspection et la sensibilisation à l'environnement augmenteront. Il faut des mesures plus strictes pour ceux qui commettent des délits environnementaux et pour ceux qui polluent l'environnement. Mon objectif est de montrer la beauté et la diversité qui existent en Amazonie, de montrer à quel point cette forêt est belle et à quel point nous devons faire attention pour qu’un jour la beauté de cet endroit exotique ne s'arrête pas. Sans aucun doute les incendies s'intensifient en période d'été. La déforestation se produit en raison de la croissance économique de l'agro-industrie et de l'élevage. En conséquence, des déchets sont également présents à certains endroits. L'eau, en plus des arbres, est aussi la source de la vie en Amazonie. Il faut donc préserver nos forêts pour que ses ressources ne deviennent pas rares. Le président Bolsonaro est surtout préoccupé par l'économie du pays et l'avancée de l'agro-industrie est importante pour lui. Des progrès sans impact sont certainement impossibles. Selon moi, les gouvernements précédents étaient aussi engagés dans la déforestation, ce qui était bien pire. J'ai entendu dire qu'il y avait des criminels près de la barrière de Tabatinga. Cette zone doit être dangereuse car il doit y avoir des organisations criminelles qui volent les ressources forestières et vendent des animaux de manière clandestine, entre autres. Elles spéculent là-bas. Mais le plus triste est d'imaginer que ce n'est pas la seule chose à Tabatinga. (...)"