Le président américain élu, Donald Trump a reçu vendredi 6 janvier les patrons des services de renseignements américains. Au programme de la discussion, l'ingérence russe lors des dernières élections présidentielles, favorisant Trump contre son adversaire démocrate Hillary Clinton ! On peut comprendre que le sujet déplaise à Trump. ce dernier ne s'est d'ailleurs pas embarrassé de diplomatie en émettant des doutes, via son compte Twitter, son moyen de communication préféré. Il a ainsi écrit : "La réunion avec les services de "renseignements" sur le soi-disant "piratage russe" a été reportée à vendredi.
Ils ont peut-être besoin de plus de temps pour monter leur dossier. Très étrange !". On peut apprécier la présence des guillemets dans le message, encadrant les mots piratage russe et renseignements. Suite à ce tweet moqueur, le chef du renseignement américain, James Clapper, a déclaré qu'il existe une différence entre 'sain scepticisme et médisance'.
Dans une ambiance tendue, Donald Trump a donc reçu le rapport des services de renseignements américains traitant de l'ingérence russe. Par le biais du piratage, la Russie serait intervenue pour désavantager la candidate démocrate Hillary Clinton aux dernières élections présidentielles américaines.
Les services de renseignements indiquent qu'il ne s'agit pas seulement de l'affaire des emails piratés par les russes et transmis à WikiLeaks, mais d'une véritable campagne de désinformation.
Une propagande électorale, constituée de fausses informations et rumeurs, aurait été directement orchestrée par la Russie, pour discréditer Hillary Clinton. La NSA, le FBI et la CIA sont tous en accord sur ce point. Le but non cité : favoriser Trump, plus favorable au président russe, Vladimir Poutine.
Ingérence et cybermenace
Les services secrets américains ont pointé la force de la Russie, en ce qui concerne son potentiel informatique, constituant une cybermenace pour les Etats-Unis. Selon eux : "La Russie est un acteur cybernétique à part entière qui pose une menace majeure pour le gouvernement, l'armée, la diplomatie et les infrastructures commerciales et stratégiques américaines." Tous sont unanimes et estiment que seul des hauts responsables russes (Le président russe pour ne pas le citer !) ont pu organiser cette cyberattaque et ingérence sans précédent dans les élections présidentielles américaines.
Le président Barack Obama n'a pas tardé à répliquer suite à ces informations, en expulsant 35 diplomates russes le 1er janvier 2017.
Pendant ce temps, Julian Assange, fondateur de WikiLeaks, affirme qu'aucun intermédiaire russe ne serait à l'origine de la divulgation des emails d'Hilary Clinton. Donald Trump, après avoir consulté le rapport des services de renseignements, dont les éléments de preuves sont confidentiels, reste sceptique. Il minimise ces allégations, en estimant qu'il y a pu avoir un piratage, mais que l'effet reste nul sur les élections. Le comptage des voix n'a pas subi de cyberattaque selon lui, ce que le rapport de services de renseignements ne contredit pas. Difficile d'estimer l'influence d'une telle ingérence sur le résultat des élections, mais la cybermenace devient un élément majeur des stratégies politiques mondiales. Les Etats, des hackers en puissance ?