Nouvelle étape, peut-être décisive, dans la campagne de François Fillon. Convoqué le 15 mars prochain par les juges d'instruction dans l'affaire des emplois présumés fictifs de Penelope Fillon, le candidat Les Républicains à l'élection présidentielle a décidé de prendre la parole ce mercredi midi à Paris, dans son QG de campagne. Alors que des rumeurs faisaient état d'un possible retrait, l'ancien premier ministre a tenu à mettre les choses au point. « Je ne céderai pas, je ne me rendrai pas, je ne me retirerai pas », a-t-il clamé devant une foule de journalistes.
François Fillon s'est montré très critique envers cette convocation, à laquelle il répondra favorablement. Le candidat n'a pas hésité à mettre en doute l'intégrité de la justice, alors que ce nouveau rebondissement met un frein à sa campagne, à désormais 53 jours du premier tour de l'élection présidentielle. « Nombre de mes soutiens parlent d'un assassinat Politique. C'est un assassinat. Ce n'est pas moi seulement qu'on assassine, c'est l’élection présidentielle », assure François Fillon.
François Fillon reporte sa visite au Salon de l'Agriculture
Un peu plus tôt dans la journée, l'équipe de campagne de François Fillon avait reporté précipitamment sa visite au Salon de l'Agriculture. Un report qui a surpris les médias et de nombreux soutiens du candidat ce mercredi matin.
L'ancien ministre s'est d'ailleurs entretenu avec Alain Juppé avant de prendre la parole. Le maire de Bordeaux, battu au deuxième tour de la primaire de la droite et du centre, n'a cependant pas assisté à la déclaration de François Fillon. François Baroin, Bernard Accoyer, Xavier Bertrand, Bruno Le Maire ou encore Valérie Pécresse étaient eux présents au QG de campagne au moment de cette annonce.
Patron des sénateurs Les Républicains et proche du candidat sarthois, Bruno Retailleau, présent au Salon de l'Agriculture, avait tenu à rassurer. « Bien sûr qu'il est candidat », avait-il lancé aux nombreux journalistes qui l’interrogeaient.
François Fillon, troisième homme des sondages
Après ce nouveau rebondissement, François Fillon est-il toujours en capacité de gagner l'élection présidentielle ?
Selon les derniers sondages, l'ancien premier ministre est à la lutte avec Emmanuel Macron pour accéder au second tour, loin derrière Marine Le Pen. Que ce soit pour le candidat LR ou le candidat En Marche !, les sondages annoncent ensuite une victoire au deuxième tour face à la candidate du Front National. Pour le vainqueur de la primaire de la droite et du centre, le principal enjeu réside donc dans le fait d'arriver à devancer Emmanuel Macron au premier tour. Face à ce nouvel épisode judiciaire, mais un camp soudé, du moins en surface, derrière lui, François Fillon entend aller jusqu'au bout. « C'est au peuple français et à lui seul que j'en appelle désormais, à ceux qui me suivent et à ceux qui me combattent.
Seul le suffrage universel et non pas une procédure à charge peut décider de qui sera le prochain président de la République ». Plus que jamais, malgré les embûches, François Fillon croit en son destin.