Les soutiens de Marine Le Pen font face à une fin de campagne mouvementée. Pourtant ils décident encore de la pimenter un peu plus, mais ne réussissent toujours pas à tromper les français. C'est après la visite compliquée de la présidente du FN à Reims que plusieurs cadres du parti ont diffusé sur Twitter un SMS menaçant.

Sur ce screenshot de conversation, on peut (ou pouvait) lire : "Militants ! Urgent ! La Le Pen vient à la cathédrale dans quelques minutes! Venez avec des amis et venez la siffler la huer et même bousculer ! Des ballons et drapeaux Macron et Europe sont dispo au local !

Venez ! Faut la tuer ! Go go go". Il aurait été envoyé par le mouvement En Marche de Reims, à 9h32 ce matin. Florian Philippot, le vice-président du FN et David Rachline le directeur de campagne de Marine Le Pen ont été les premiers à le diffuser. Ce dernier commente ainsi le SMS et écrit sur Twitter : "Monsieur Macron avait annoncé la dissolution des organisations appelant à la violence ou au désordre. A quand la dissolution d'En Marche ?"

Tromperie ou véritable SMS envoyé ?

Le SMS menaçant paraît choquant, ce qui a laissé plusieurs personnes perplexes. Certains ont creusé, et la supercherie apparaît rapidement. Le Monde a ainsi contacté un membre de l'équipe de campagne de Marine Le Pen, et conseiller régional dans la région Grand Est : Kévin Pfeffer.

Mais il n'a pas donné suite à leurs sollicitations, ni de réponse à leurs interrogations sur la provenance de cette capture d'écran.

De plus, plusieurs éléments nous laissent sur la piste de la supercherie. Le format sous lequel s'affiche l'heure du message n'est pas le bon. C'est BuzzFeed qui l'a remarqué. Les chiffres, leur espacement, le "H" à la place des deux points, on reste sur une impression de photomontage.

Les internautes soulignent alors cette interrogation quant à l'authenticité du SMS. David Rachline réagit alors directement et publie encore sur Twitter une photo de personnes qui brandissent des ballons aux couleurs d'En Marche ! à Reims. La légende de son tweet : "Et ces photos ? Encore des photomontages ?". On ne sait vraiment pas jusqu'où pourraient aller les militants voire même les cadres du Front National pour discréditer leur adversaire : Emmanuel Macron. Pourtant, leur tentative a échoué, les internautes voient tout !

N'oubliez pas : Dimanche, on vote !