C'est une hécatombe pour le Parti socialiste et pour les Républicains : ces formations traditionnelles ont respectivement remporté seulement 7.44% et 15.77% des suffrages au niveau national. En cause : sans doute leurs ambiguïtés sur l'inscription ou non dans la majorité présidentielle. Pourtant, même les anciens frondeurs socialistes ont succombé à cette déferlante : Benoît Hamon (Yvelines), Aurélie Filippetti (Moselle) et Jérôme Guedj (Essonne), figures de la fronde parlementaire, ont notamment été éliminés au premier tour des élections législatives.

Ainsi, pour représenter ce courant de l'aile gauche du PS, il ne reste que 3 candidats encore en lice.

Des partisans de Montebourg et Hamon parmi les rescapés

Christian Paul (Nièvre), Yann Galut (Cher) et Régis Juanico (Loire) ont atteint le second tour des élections législatives, mais ils sont en ballottage défavorable face à un candidat de La République en Marche. Le premier fut un temps considéré comme le chef de la fronde à l'Assemblée nationale, puis a rejoint l'équipe de campagne d'Arnaud Montebourg à la primaire de la gauche. Le second a également fait campagne pour l'ancien ministre de l'Economie, et il a constitué le pôle " Lutte contre l'évasion fiscale " de l'équipe de Benoît Hamon après la primaire de la gauche.

Le dernier a pris parti pour Benoît Hamon avant même la primaire de la gauche : il a été son porte-parole pendant toute la campagne.

Christian Paul a fait un score de 18.29% dans la 2è circonscription de la Nièvre, devancé par le candidat de La République en Marche, à 33.80%. Yann Galut, pour sa part, s'est retrouvé à peu près dans la même configuration, dans la 3è circonscription du Cher, avec 19.41% à son actif, devancé par La République en Marche, à 32.76%.

Enfin, Régis Juanico, dans la première circonscription de la Loire, a obtenu 19.25% des voix au premier tour, devancé par le mouvement du Président, qui emporte 34.81% des voix. La situation est défavorable pour ces 3 camarades, qui comptent sur les reports de voix pour l'emporter et représenter la fronde socialiste à l'Assemblée nationale.

La plupart des candidats socialistes étant assurés d'obtenir un siège souhaitait s'inscrire dans la majorité présidentielle, les résultats de dimanche prochain devraient être déterminants pour la recomposition politique de la gauche - excluant les Macron compatibles. Résultats dimanche 18 juin !