Dimanche 25 octobre, la France a enregistré plus de 50 000 cas de Covid-19. Alors que l'Hexagone traverse une crise sanitaire sans précédent, les enjeux économiques pourraient prendre le pas sur la santé. Si Emmanuel Macron a en ligne de mire les prochaines élections présidentielles, son avenir politique s'assombrit, lui à qui on a reproché d'avoir mal anticipé l'arrivée de la seconde vague du Covid-19. Il pourrait prochainement annoncer de nouvelles mesures. On fait le point sur la situation.

Un mois de novembre dramatique à venir et un manque d'anticipation

Il y a quelque temps, Olivier Véran avait annoncé que les prochains jours allaient être compliqués. Le ministre de la Santé n'a pas menti, les chiffres non plus. Si officiellement, ce sont entre 40 et 50 000 cas par jour qui sont détectés, les chiffres officieux seraient proches des 100 000 nouvelles contaminations. Une prévision qui a récemment été confirmée par le président du Conseil scientifique Jean-François Delfraissy.

Compte tenu du peu d'informations et des points de divergence qui existent entre les experts, on peut accorder une certaine indulgence au chef de l'Etat. Le manque d'anticipation et le fait d'avoir rapidement oublié ce qu'il s'est passé en mars peuvent lui être reprochés.

Déjà, les hôpitaux sont saturés, les clusters sont de plus en plus nombreux et le leader de la République En Marche s'enlise dans une guerre politico-médiatique avec la Turquie. Compte tenu de la situation, le chef de l'Etat devrait réagir prochainement.

Quelles annonces pour le gouvernement ?

On a pu le voir en mars, la mise en place d'un confinement a permis de sauver les vacances d'été et de limiter la casse dans le secteur du tourisme.

Aujourd'hui, s'il faut sauver des vie, il faut sauver la période de Noël et de nombreuses mesures sont à l'étude. La première qui pourrait être imposée, serait un reconfinement "de courte durée" mais mis en place au plus tôt. En effet, elle permettrait de limiter les contaminations et la circulation du virus. On ne sait pas encore si c'est l'ensemble de la population qui sera concerné ou seulement une partie, certains experts recommandent un isolement pour les plus fragiles.

Toujours par rapport au confinement, ce dernier ne pourrait être mis en place que durant les week-ends, selon Jean-François Delfraissy. L'autre différence avec le confinement de mars dernier est que ce dernier passerait par le couvre-feu, selon le président du Conseil scientifique. Dans tous les cas, il semblerait que les écoles et universités restent ouvertes.