Les Amérindiens sont une communauté très présente en Guyane Française, ils continuent de vivre selon leurs traditions. Présents bien avant la colonisation, ils ont perdu leurs terres. Depuis quelques années, un combat a lieu pour que ces derniers puissent récupérer une partie d’entre elles afin de faire perdurer leur culture qui se perd avec l’arrivée d’une nouvelle immigration et le manque de moyens mis à leur disposition.
Des pourparlers ont eu lieu sous différents gouvernements sans jamais permettre aux autochtones d’obtenir ce qu’ils souhaitent, contrairement au peuple de Nouvelle-Calédonie.
Une promesse gouvernementale
En 2017, de grandes manifestations ont eu lieu en Guyane. Elles ont paralysé le territoire français pendant plusieurs mois. Parmi les revendications : la sécurité, un meilleur système scolaire mais aussi un don de terre pour les Amérindiens afin que ces derniers puissent vivre en harmonie avec leur culture basée sur le rapport à la Nature. Actuellement, les Amérindiens sont rassemblés dans des villages et vivent en partie de dons et de leurs savoirs-faire ancestraux. Mais ces villages ne sont qu’un pansement qui ne leur permettent pas de vivre librement leur culture.
Le gouvernement a alors promis, dans les accords de Guyane du 21 avril 2017, de restituer en urgence plus de 400 000 hectares de terres aux peuples autochtones.
Un pourcentage qui représente un peu moins de 5% du territoires guyanais. Sachant que la Guyane est composée à 96% de la forêt amazonienne, faisant de ce territoire le poumon vert de l’Europe. Cependant, la promesse n’a pas été tenue, pour comparaison l’industrie minière possède 300 000 hectares de territoires en Guyane.
Une visite sous haute surveillance
A la fin du mois de mars, les 23 et 24, le Premier Ministre Edouard Philippe doit venir sur le territoire guyanais afin de répondre à certaines questions mais aussi de faire un point sur la situation vis-à-vis des Amérindiens. Le rapport initial prévu pour novembre 2017 n’ayant toujours pas été rendu, les termes d’un tel accord sont encore flous ainsi que les conséquences d’un tel don.
A ce jour 9% du territoire guyanais est mis à disposition des autochtones afin qu’ils puissent exercer leurs coutumes mais l’Etat demeure propriétaire de ces terres. Ce titre de propriété limite les actions des Amérindiens qui souhaitent posséder des terres en leurs noms propres. Le problème de cet accord est qu’il désavantage les peuples autochtones de Guyane. Leur identité n’est pas reconnue sur le plan juridique. Un problème qui n’arrive pas à trouver un terrain d’entente entre les différentes parties. La visite du Premier Ministre doit permettre de résoudre ce dernier.
Mais la forêt amazonienne est de l’or pour la France, donner un pourcentage de ses terres pourrait avoir de lourdes conséquences sur l’ensemble du territoire.