Depuis le début de la pandémie de Coronavirus en France, ce sont des héros. Même s'ils ne définissent pas comme cela, le personnel hospitalier fait son travail pour sauver de nombreuses vies. Aujourd'hui, la fatigue physique et psychologique se fait ressentir dans les rangs des médecins, des aides soignants, des infirmiers, des ambulanciers et tous les autres membres des équipes médicales. Dans cette guerre sanitaire, le front de l'armée française se retrouve bien dépourvu. Sur les réseaux sociaux, dans les reportages ou autres, les coups de gueule sont de plus en plus nombreux.

Alors que le pic de la pandémie n'est pas encore passé, si le gouvernement ne fait rien, la France pourrait perdre encore de très nombreux citoyens.

Le personnel hospitalier attaque le président de la République

Il y a quelques jours en Italie, une infirmière s'est suicidée en apprenant qu'elle était positive au coronavirus, le médecin du club de football du Stade de Reims aussi et ils sont certainement plus nombreux à s'être suicidés ou à y avoir pensé. Les hôpitaux sont surchargés, leur personnel est en apnée, dans certaines régions de France et il n'y a (déjà) presque plus de place dans les services de réanimation. Les langues se délient et les messages des infirmiers sont lourds de sens, on a pu lire ici et là des messages d'appel à l'aide comme dans une lettre ouverte adressée aux représentants de l’État signée par cent membres du service médical du CHU de Nantes : "C’est criminel d’envoyer nos collègues des Ehpad et le personnel hospitalier et médicosocial sans masques en nombre suffisant".

Récemment, celle qui a fait le buzz est une infirmière qui a été relayée sur le compte Facebook de Eric Boisset. Son message est agressif mais tente de tirer la sonnette d'alarme sur la pénurie d'équipement dans les hôpitaux : "Hé ! Macron ! Je me souviens d’un président prétentieux, pour qui, il suffisait de traverser la rue pour trouver du travail. Je suis une de ces « blouses blanches », chair à canon du service de santé, que tu envoies dans ta pu**** de guerre sans armes ni protection. Alors aujourd’hui je renverse la situation : vas-y, traverse la ta rue ! Et ramène nous de quoi travailler en sécurité ! Comment ?", dénonce la jeune femme.

L'infirmière enchaîne en pointant du doigt les conditions difficiles dans lesquelles ses collègues et elle doivent travailler : "ll faudra faire sans masque, sans SHA, sans blouse et surblouse!!! Pour info : à ce jour, il y a plus de "soldats à la blanche blouse" infectées que de patients. Ben ouais : zéro protection!!! Alors tu sais quoi Macron ?

Les remerciements et les hommages des hommes politiques de ton gouvernement (et de tes prédécesseurs aussi), j'en ai rien à fou***. Fermez vos gue**** ! Assumez la mer** que vous avez répandue pendant toutes ces années ! Arrêtez de vous foutre de notre gue*** ! Nous sommes formés. Pas vous ! Nous savons quand un masque est efficace ou pas." Un poste qui a été ensuite grandement partagé et dont les commentaires envoyaient de la force à cette jeune femme.

La France est loin d'être un cas isolé, le pays paye comme de nombreux autres une stratégie mal gérée depuis des années. Quand le gouvernement a augmenté le budget de certains ministères, d'autres ont été réduits. La santé n'était pas une priorité, aujourd'hui elle est une nécessité.

Le président Emmanuel Macron, dont on dit la santé fragile face à la crise du coronavirus, va devoir tenir la barre d'un bateau français qui tangue déjà beaucoup.

Les Français ne respectent pas assez les mesures de confinement

Les Français qui applaudissent à 20H sont parfois les mêmes que l'on retrouve dans les parcs à 14h. Clairement, les mesures de confinement liées au coronavirus ne sont pas respectées. Le gouvernement a voulu mettre en place des mesures de confinement souples, il s'est peut-être trompé. Avec le retour des beaux jours, les Français se sont relâchés dans les mesures de confinement et certains préfèrent prendre l'air que de rester bien sagement confinés. A titre d'exemple, lorsque la pratique sportive est interdite de 10h à 19h, de nombreux joggeurs ont chaussé leurs baskets pour aller se dégourdir les jambes, au même moment. On ne le rappellera sans doute jamais assez, c'est en restant chez soi qu'on sauve des vies.