L'Olympique Lyonnais a brillamment conclu son exercice 2014-15 au sein d'une Ligue 1 promise au PSG depuis l'arrivée des investisseurs qatariens en 2012. Inespérée après un départ chaotique en championnat et une élimination aussi précoce qu'inattendue en coupe d'Europe, cette deuxième place vient récompenser une équipe joueuse et une stratégie sportive bien pensée.
Une saison réussie à tous les niveaux
Les succès sportifs de l'OL ont été multiples cette saison. Le pari Hubert Fournier s'est avéré gagnant, l'ancien coach rémois ayant su s'adapter rapidement au sein de la maison lyonnaise et propulser les jeunes pépites lyonnaises au sommet : Nabil Fékir (élu meilleur espoir du championnat et sélectionné en équipe de France par Didier Deschamps), Clinton Njie (7 buts, 7 passes décisives), Corentin Tolisso (20 ans) ou encore Anthony Lopes se sont révélés au grand jour et ont été des éléments indispensables de la saison lyonnaise.
A peine plus âgés, les cadres Alexandre Lacazette (désigné meilleur joueur du championnat devant les stars parisiennes), Maxime Gonalons et Samuel Umtiti font d'ores et déjà figure d'expérimentés au sein d'un vestiaire aux couleurs locales. Ainsi, à de nombreuses reprises, l'extrême majorité des joueurs alignés étaient issus de Tola Vologe, le centre de formation lyonnais, poussant les observateurs à la comparaison avec le grand FC Barcelone. La perspective de la Ligue des Champions ainsi devrait en outre permettre au club de se renforcer durant l'été dans l'optique d'un calendrier plus chargé.
La stratégie sportive du Président Aulas à l'origine de ces succès
L'OL est entré dans une nouvelle phase de transition avec l'arrivée de Rémi Garde en 2011.
Moins doté sur le plan financier que par le passé, l'OL s'est tourné - malgré lui ? - vers la formation, en y injectant près de 10 millions d'euros par saison. Aujourd'hui, la structure de formation du club est reconnue comme l'une des plus efficaces sur le vieux continent. Dans toutes les catégories d'âge, les équipes de l'OL prônent un jeu orienté vers l'offensive et la possession de balle.
Les moins de 19 ans s'apprêtent ainsi à affronter le FC Sochaux en finale de la prestigieuse coupe Gambardella.
Régulièrement décrié par ses nombreux détracteurs, Jean Michel Aulas apparait aujourd'hui encore comme le grand vainqueur. Réussite sportive, construction du grand stade, entrée fracassante sur les réseaux sociaux, JMA allie passion et fine gestion pour construire les fondations d'un futur prometteur.
Le Grand Stade, un tournant dans la stratégie sportive de l'OL
Si le club a largement puisé dans sa jeune garde au cours des dernières années, il devrait néanmoins redevenir actif sur le marché des transferts lors des prochaines saisons.
La folie des grandeurs n'a ainsi pas quitté JMA, qui ambitionne toujours de ramener la coupe aux grandes oreilles entre Rhône et Saône. Pour se faire, l'entrée dans le grand stade en 2016 constituera une étape majeure. Entièrement privé, il est élaboré à partir d'un modèle unique en France et inspiré de certains grands clubs européens. Les revenus générés devraient, selon JMA, permettre au club de reprendre sa marche en avant sur les routes européennes et de concurrencer le PSG à l'échelon national.
Cependant, l'échec Yoann Gourcuff devrait pousser l'OL à considérer avec attention tout investissement considérable lors des périodes de mercato, ainsi qu'à garder un oeil avisé sur ses jeunes pépites.
En effet, les jeunes français (moins de 17 ans), récemment auréolés d'un titre de champions d'Europe ont bien été portés par Lucas Zidane, fils du numéro 10 légendaire, mais aussi par son talentueux capitaine Timothé Cognat, pur produit de la formation lyonnaise.