Ce Paris Saint-Germain ne tient qu'à un fil. Mardi soir, ce fil était symbolisé par un but hors-jeu de Lucas Moura dans les arrêts de jeu. Une réalisation polémique qui a permis au PSG de s'imposer 2-1 face à Lille lors de la 23ème journée de Ligue 1, et de rester au contact, à trois points de Monaco. En effet, un peu plus tôt, les Monégasques étaient parvenus à l'emporter sur la pelouse de Montpellier. Certes, Paris a encore toutes les cartes en main pour réaliser une belle fin de saison et parvenir à décrocher un nouveau titre de champion de France.

« On a joué avec du cœur lors des dernières minutes. Nous avons surmonté la difficulté, c'est positif », a tenu à souligner Unai Emery après la rencontre. Certes, cette équipe parisienne a du cœur, on ne peut pas lui enlever cela. Un caractère et une hargne pas aussi développés sous Laurent Blanc, et qui sont clairement devenus les caractéristiques principales du PSG version Emery. Cela suffit... pour le moment.

Une inefficacité chronique

En effet, le Paris Saint-Germain va devoir afficher un tout autre visage d'ici une semaine, lors de la réception du FC Barcelone en huitième de finale aller de la Ligue des champions. Car le PSG ne risque pas seulement une élimination : il risque une humiliation, aux yeux de toute l'Europe du foot.

Peut-être celle de trop sur la scène européenne, alors que le club de la capitale bute sur les quarts de finale de la plus prestigieuse des compétitions depuis quatre saisons. Pour parvenir à triompher du club catalan, Paris va devoir régler l'un de ses principaux problèmes cette saison : son manque d'efficacité. Les champions de France en titre l'ont encore prouvé mardi face à Lille, possession de balle et occasions ne sont pas synonymes de match tranquille.

Paris aurait pu, et dû, tuer le match bien plus tôt face à Lille, comme plusieurs fois auparavant cette saison. Contre le Barça de Lionel Messi, le PSG n'aura peut-être que deux ou trois occasions. Mais celles-là, il faudra les mettre au fond.

Alphonse Aréola, symbole du doute

Ce doute parisien, c'est sans doute Alphonse Aréola qui le symbolise le mieux.

Revenu l'été dernier au PSG, son club formateur, après des prêts successifs à Lens, Bastia et Villarreal, le jeune portier de 23 ans a démarré la saison en tant que numéro un, au détriment de Kévin Trapp. Après plusieurs belles prestations, le troisième gardien de l'équipe de France a multiplié les erreurs, poussant Unai Emery a revoir son jugement, et à faire du gardien allemand son numéro un. Relégué sur le banc de touche, Aréola est de retour depuis la blessure de Trapp... et continue les bourdes, notamment mardi soir en offrant le but de l'égalisation aux Lillois. « Il ne faut pas oublier que c'est un jeune joueur, on fait tous des erreurs, on en a tous fait et il faut apprendre de ça, vite oublier et passer à la suite », a tenu à souligner Blaise Matuidi pour défendre son coéquipier, alors que Kevin Trapp pourrait faire son retour ce vendredi. La suite justement, c'est une montagne nommée FC Barcelone...