Il y a deux ans, la France avait vécu de bons Mondiaux à Beaver Creek (États-Unis), avec trois médailles obtenues. Objectif 2017 : faire au moins aussi bien... et pourquoi pas mieux. Les Bleus peuvent y croire, en particulier en géant, que ce soit chez les hommes ou chez les dames. Très solide cet hiver, leader de la coupe du monde de la spécialité, Tessa Worley a tout pour s'offrir un titre de championne du monde.
D'autant que la skieuse tricolore l'a prouvé par le passé : elle est capable de supporter la pression d'un grand événement, elle qui avait décroché le bronze en 2011 et surtout l'or en 2013. Huitième du Super-G en ouverture, la skieuse du Grand-Bornand ne cache pas ses ambitions. « Je me sens bien, les Mondiaux commencent enfin ! Avec cette petite pointe d’adrénaline qui fait la différence, on sait qu’il y a des médailles à aller chercher. Mais toutes les cartes sont rebattues, sur des championnats du monde on est toutes de nouveau sur un pied d’égalité ».
Pinturault, un ski en or ?
Le plus grand espoir de titre côté tricolore est sans aucun doute un colosse nommé Alexis Pinturault.
Vainqueur de trois géants sur six cet hiver, le skieur de Courchevel a toutes les qualités pour triompher et se parer d'or. « C'est dur de dire que je ne fais pas partie des favoris. Je suis vainqueur du globe du combiné depuis deux saisons, et en géant je suis souvent à la bagarre pour les avant-postes. Il faudra essayer de faire la même chose ici », explique celui qui aura pour principal rival l'Autrichien Marcel Hirscher. « Si j'ai une médaille d'or on dira que ce sont des Mondiaux réussis, si j'en ai trois qui ne sont pas d'or, on pourra dire qu'ils sont aussi réussis ». Sur le podium, Pinturault pourrait être accompagné par Mathieu Faivre, qui réalise un excellent hiver avec six places dans le top 10 et surtout une victoire majuscule du côté de Val-d'Isère.
Deux tricolores sur la boite accompagnés de Marcel Hirscher ? Voilà qui a tout du podium de rêve.
Un ski à l'expérience sur le slalom
L'équipe de France masculine a bien sûr d'autres chances, même si elles sont moins élevées. Toujours en géant, Victor Muffat-Jeandet a prouvé qu'il était capable de hausser sur une course : à lui de le prouver sur ces Mondiaux. Ce sera aussi le cas de Steve Missilier, ou encore du puissant Johan Clarey sur l'épreuve reine de la descente. En Super-G, Adrien Théaux accumule les belles places cet hiver, mais a raté le podium jusque-là. Le slalom peut aussi réserver une belle surprise, avec Alexis Pinturault bien sûr, mais aussi les expérimentés Julien Lizeroux et Jean-Baptiste Grange, tenant du titre de la spécialité.
Le slalom, c'est aussi la discipline sur laquelle est à l'aise Anne-Sophie Barthet, même si c'est plutôt du côté du combiné que la skieuse de Courchevel a une carte à jouer. Comme elle, d'autres tricolores pourraient se révéler sur des épreuves d'un jour qui ont souvent permis à d'habituels seconds couteaux d'attirer la lumière des projecteurs, l'espace d'une journée.