Lors d'une interview accordé au Pogrès en Février dernier, le président du conseil de surveillance de Saint-Etienne, Bernard Caïazzo ouvrait la porte à des investisseurs pour permettre à son club de franchir un palier : "L'objectif est de trouver un investisseur minoritaire qui nous aide à franchir une étape, explique-t-il. Il peut être français, mais on sait que nous sommes à l'heure de la mondialisation. Nous travaillons dans cette direction sans urgence mais avec conviction. Nous avons la volonté de passer à l'action d'ici un ou deux ans. On ne peut pas continuer ainsi sans risque de régresser".
Selon le président, un dossier serait en train d'être rédigé en collaboration avec plusieurs avocats pour être par la suite confié à une banque d'affaires en charge de prospecter pour le club. L'objectif de renouveau de l'AS Saint Etienne a donc bel et bien commencé.
Galtier : La boucle est bouclée
Le maintien de l'actuel entraîneur des verts Christophe Galtier la saison prochaine divise au sein du club forézien. On se rappelle que l'entraineur est en poste depuis le 15 décembre 2009 après avoir récupéré le club en mauvaise posture des mains d'Alain Perrin dont il était l'adjoint. Depuis, le coach des verts a effectué un travail de extraordinaire avec les moyens limités imposés par ses dirigeants comparé aux autres top club français.
Il reconstruit l'équipe progressivement jusqu'à ramener le club français mythique au premier plan, avec au passage une victoire de Coupe de la Ligue en 2013 à l'époque d'Aubameyang et une qualification pour la troisième fois consécutive en Ligue Europa cette saison. Comment en vouloir à cet entraîneur qui a fait redécouvrir les plaisirs de la Coupe d'Europe au peuple vert après si longtemps et en ramenant un trophée au club après 30 années d'attente.
Briser le plafond de verre
Galtier après 8 ans au club a remplit sa mission à l'ASSE et peut quitter le club sereinement même si l'actuel entraîneur des verts n'a pas toujours eu satisfaction notamment en terme de recrutement. En laissant filer Andy Delort qui cartonne ajourd'hui avec Toulouse lors du mercato d'hiver, alors que Galtier souhaitait sa venue pour renforcer sa ligne offensive très limitée, les dirigeants ont encore une fois montrés peu d'enthousiasme à mettre la main à la poche comme si cela commençait à devenir une mauvaise habitude.
La politique de Salary Cap imposé par la direction est le meilleur exemple de cette politique sécuritaire qui tue clairement les ambitions du club. En limitant le salaire maximum à 40 000€, de nombreux joueurs de talent préfèrent partir ailleurs en Europe, malgré leur intérêt pour les verts, là ou on les attend avec des contrats bien plus intéressants due à un marché du football qui est en train d'exploser.
La venue d'un nouvel investisseur du côté de Saint-Etienne se fait donc très fortement attendre par les supporters qui ont compris que leur club avait atteint son plafond de verre cette saison avec un fond de jeu quasi inexistant et un secteur offensif fantomatique. L'injection de capital financier conséquent pourrait donc permettre au club de se relancer et retrouver la place qu'il mérite en France au côté du Paris Saint-Germain ou encore de l'AS Monaco.