Attaquer par le plat de résistance en entrée, ce n'est pas très digeste, surtout en pleine après-midi... À17h15, Amiens découvrait la Ligue 1 pour la toute première fois de son histoire en se déplaçant dans l'antre de l'ogre PSG. Sacré baptême du feu ! Ce samedi, le Parc des Princes a donc été le théâtre privilégié des premiers pas, non pas de Neymar interdit de jouer, mais des Amiénois en L1.
Paris contre Amiens, c'est David contre Goliath, des millions d'euros, des années d'expérience et une dimension d'écart. Si le club picard effectuait son entrée dans la cour des grands, à l'inverse, le PSG entamait, lui, sa 44ème saison consécutive en Ligue 1, égalant ainsi le record de longévité parmi l'élite détenu par le FC Nantes.
Largement dominateur, le Paris Saint-Germain s'est logiquement imposé, mais a toutefois dû attendre les dix dernières minutes pour se mettre enfin à l'abri. Chauffé à blanc par la présentation en grandes pompes de Neymar et le DJ set de Martin Solveig, le Parc n'attendait qu'à rugir de plaisir.
L'accueil du Parc des Princes à Neymar ! #PSG #PSGASC pic.twitter.com/ARoXxTSp9I
— PSG Society (@PSGsociety) 5 août 2017
Cavani déjà décisif
Pour sa première sortie de l'année devant son public, Unai Emery avait réservé quelques surprises, comme la titularisation d'Alphonse Areola dans la cage ou celle de Blaise Matuidi sur le banc. Son équipe ne met en tout cas pas longtemps à se mettre en jambes, puisque dès la 5e minute, Edinson cavani déclenche la première banderille du match, sans trouver le cadre.
Mais sur sa première tentative ajustée, « El Matador » fait mouche (1-0, 42e). Cavani, meilleure gâchette de l'exercice 2016-2017 avec 35 buts, débloque déjà son compteur.
Sur un centre venu de la droite signé Dani Alves, Cavani hésite à reprendre de volée, contrôle de la cuisse, élimine Gouano puis croise du gauche pour ouvrir la marque.
Encore une passe décisive pour Alves, déjà passeur et buteur lors du Trophée des Champions. Auparavant, Adrien Rabiot s'était montré par trois fois dangereux : une tête sur le poteau (18e), un tir contré (25e) et une frappe stoppée par le portier (35e).
Thiago Silva, l'ombre au tableau du PSG
Dans le second acte, c'est Angel Di Maria qui manque de réussite sur une volée suite à une ouverture lumineuse de Verratti, mais Grutner réalise une belle envolée pour éviter de se faire lober (54e), puis sur un petit ballon piqué qui passe juste à côté (58e).
Le temps file, le PSG ne mène que d'un petit but et on commence à se dire qu'il va peut-être payer cher ce manque de réalisme. Quand soudain Verratti lance parfaitement Cavani sur la droite, le buteur se mue alors en passeur pour Javier Pastore qui n'a plus qu'à pousser au fond (2-0, 80e). Le break est fait, c'est la délivrance pour Paris qui n'a plus rien à craindre.
Titularisé au poste de gardien de but, Alphonse Areola n'a pas vraiment passé de test, il a vécu une aprem très relax dans sa surface, mis à part peut-être le tir cadré de Koita à la 65e. Ce n'est pas sur cette rencontre qu'on en saura plus sur ses capacités à garder la cage parisienne. La mauvaise nouvelle de la journée est venue de Thiago Silva.
Le capitaine brésilien a dû céder sa place à Presnel Kimpembe à la pause. Le défenseur parisien aurait ressenti une petite douleur à l'adducteur. Affaire à suivre donc. Aujourd'hui, le PSG peut en tout cas se réjouir d'avoir bien entamé son Championnat, lui qui s'attaque à la reconquête du titre. En attendant les grands débuts de Neymar, Paris a assuré une victoire logique et prend (déjà) les commandes de la Ligue 1. Pour ne plus jamais les lâcher ?