Le championnat italien a repris depuis maintenant 3 journées et la Juventus, le Napoli et l'Inter caracolent déjà en tête avec trois victoires. Si les outsiders devraient encore avoir énormément de mal à concurrencer le rouleau compresseur turinois, qui reste sur six titres consécutifs de champion d'Italie, pas mal d'équipes peuvent venir accrocher les places qualificatives pour la Ligue des Champions (dont l'édition 2018 commence cette semaine) et titiller pourquoi pas la Vieille Dame au sommet du classement. Le Napoli et la Roma sont les équipes les plus régulières des dernières saisons et le Milan AC et l'Inter ont réalisé des mercatos convaincants qui ont donné un nouvel élan au championnat.
Mais plus que cela, c'est une innovation qui est au coeur de l'attention des observateurs du football italien et mondial : l'arbitrage vidéo. La Serie A est ainsi le premier grand championnat européen à avoir mis en place ce système d'aide à la prise de décisions. Retour sur des débuts mouvementés.
Arbitrage vidéo à partir de cette année en #Italie. #seriea #calcio #football @LaStampa https://t.co/4JrQDrQZEe
— Fabien Gibault (@FabienGibault) 7 août 2017
Un système largement perfectible et des décisions déjà controversées
Première cible des critiques des acteurs et des tifosi, le temps nécessaire pour prendre une décision à l'aide de la vidéo, jugé beaucoup trop long. Il a ainsi fallu trois minutes pour que le trio arbitral prenne la décision d'expulser Ceccherini, le défenseur de Crotone, lors de la rencontre face au Milan AC.
Trois minutes d'hésitations et de flottement, sous les copieux sifflets des supporters du club. Au moins la décision était-elle ici justifiée, ce qui n'était pas le cas lors du match entre le Genoa et la Juventus où la défense turinoise concédait, après arbitrage vidéo, un pénalty alors que l'action était entachée d'un hors-jeu bien visible.
Autre exemple, le choc Roma-Inter lors de la 2e journée où le Romain Perrotti est fauché dans la surface de manière évidente au ralenti, l'arbitre choisit toutefois de ne pas recourir à la vidéo, laissant un profond sentiment d'injustice aux supporters de la Louve. Un débat enflammé fait donc rage en Italie, où les nostalgiques de l'erreur humaine critiquent âprement l'introduction de la technologie.
5 minutes d'arbitrage vidéo en Série A ce week-end donc pour accorder un pénalty (50/50 pour moi). "ça sera pas long, quelques secondes."
— Rageux (@Sscrew49) 11 septembre 2017
De nombreux points positifs, l'introduction en France approche
Tout n'est pourtant pas à jeter dans le système de l'arbitrage vidéo. Ainsi, la sacro-sainte Gazzetta Dello Sport a publié un sondage dans lequel 79% des tifosi approuvent le système et l'équité qu'il garantit. Si ces échecs sont largement médiatisés, il n'empêche que le nombre d'erreurs a largement diminué et que la tâche de l'arbitre s'en retrouve facilitée, mettant moins de pression sur les hommes en noir. On rappelle qu'un système similaire sera introduit en France dès la saison prochaine. Jusque-là on compte sur nos amis Italiens pour le perfectionner !