Alors que Pennywise, le clown terrifiant de Ca, imaginé par Stephen King et qui a traumatisé des générations d’enfants et d’adolescents, est de retour en salle, un autre fantôme revient sur les écrans français ce samedi soir : le fantôme du 17 novembre 1993 et d’un certain Emil Kostadinov.
France-Bulgarie, autopsie d'un drame inattendu
Kostadinov, un nom qui n’évoque rien à Kylian Mbappé en conférence de presse hier. Et pour cause, ce dernier est né en 1998... Aussi rafraîchissons-lui la mémoire ainsi qu’à la génération Griezmann (auquel il sera peut-être associé demain soir, histoire de changer de Neymar et Cavani).
A deux matchs de la fin des qualificatifs pour la World Cup 1994 aux Etats-Unis, la France n’a plus besoin que d’un petit point avec au menu les réceptions d’Israël, puis de la Bulgarie.
Autant dire que la Fédération Française de Football a déjà posé une option sur les billets d’avion et l’hôtel, lorsque, trop suffisante peut-être, la France se fait surprendre par Israël 3-2. Un accident de parcours ? C’est le sentiment général en tout cas. En ce 17 novembre, la confiance l’emporte en effet sur l’inquiétude dans les tribunes du Parc des Princes, où je suis là du haut de mes dix printemps pour célébrer le passeport américain. Et à la 90ème minute, le score de parité de 1-1 assure toujours le billet qualificatif, lorsque Kostadinov vient glacer tout un stade d’une frappe sous la barre. Les dés sont jetés, la France du football regardera l’événement à la télévision, et notamment le parcours de la Bulgarie et de la Suède (également présente dans le groupe des tricolores comme actuellement… tiens, tiens…) qui échoueront aux portes de la Grande Finale.
L’histoire est-elle un éternel recommencement ?
Le football français s’en était relevé et autour d'une génération renouvelée, avait séché ses larmes cinq ans plus tard un fameux 12 juillet avec cette première (et seule pour le moment) étoile de champion du monde. Mais, une chose est sûre, cette froide soirée de novembre 93, Didier Deschamps, titulaire dans l’entre-jeu français ce soir-là, ne l’a pas oubliée et saura partager cette expérience traumatisante à ses joueurs de façon positive pour qu’il fasse le nécessaire et valide leur billet pour la Russie.
Des Etats-Unis à la Russie, les fans de foot français (les trentenaires et plus) ont là une parfaite occasion de laisser leurs fantômes au placard ! L’histoire est-elle un éternel recommencement ? Premiers éléments de réponse demain soir à 21 heures en direct de Sofia.