Deux jours après un Classico bien terne, un constat se dégage : Le PSG ne répond pas aux attentes du monde du football. Si les résultats sont là, la manière n’y est pas. Invaincus toute compétition confondue, les hommes d’Unai Emery proposent cependant un jeu souvent très pauvre et surtout, ses stars sont pas au rendez-vous.
Un titre lors du Trophée des Champions, huit victoires et deux nuls en championnat, trois victoires sur trois en Ligue des Champions.
Douze victoires sur quatorze matches disputés cette saison. Un début exceptionnel quoiqu’en disent les personnes qui trouvent cela normal aux vues de l’effectif parisien. Et pourtant… On reste sur notre faim. Même les cartons infligés en championnat sont critiquables tant les résultats ne reflètent pas les matches dans leur ensemble. Et le seul « gros match » qu’a eu à disputer le Paris Saint Germain cette saison contre le Bayern Munich en est la preuve et surtout le meilleur exemple. Un match gagné à domicile 3 à 0 mais sans l’habituelle possession et un réalisme qui cache la vérité sur une « démonstration » qui n’en était pas une.
Quand 400 millions de transfert ne font pas tout
Il faudra certainement du temps pour que l’équipe obtienne la philosophie de jeu voire les automatismes que tous les supporters du PSG ou les amoureux du foot espèrent. Les grands noms clinquants ne font pas tout. L’enchaînement des matches devraient avoir raison des critiques actuelles. En attendant, Neymar et Mbappé, puisque ce sont eux dont on parle, déçoivent. Le Brésilien (10 buts, 7 passes décisives – championnat et Ligue des Champions) et le Français (4 buts, 5 passes) remplissent des bonnes fiches de statistiques mais le problème n’est pas là. Il réside dans l’attitude des deux hommes. Et dimanche soir, ce fut criant. Des actions (trop) personnelles, de l’énervement et un carton rouge pour le numéro dix, un nombre incalculable de dribbles manqués et de mauvais choix pour la pépite de 18 ans.
Suffisant pour la Ligue 1 mais après…
De surcroît, c’est aussi le fait que les deux compères se recherchent sans cesse que le jeu du PSG en pâtit. En effet, aucun échange avec Cavani ou les milieux à tel point qu’on avait l’impression qu’il fallait seulement leur passer le ballon et les regarder jouer (ou s’amuser). Il ne faut pas oublier que l’homme fort du club pour l’instant, comme la saison dernière, reste Edinson Cavani. Il a encore sorti une belle épine du pied au club contre l’OM. Il semble malgré tout délaissé par ses équipiers de l’attaque parisienne. Cavani, c’est 9 buts et 2 passes décisives en Ligue 1 et 4 buts en Ligue des Champions. Indispensable. Les Parisiens doivent régler tout cela dans les semaines à venir et trouver une harmonie dans le jeu au risque d’aller aux devants de grandes mésaventures quand les choses sérieuses vont commencer en février.