Les temps sont durs pour les joueurs de Football espagnols. Très surveillés par la justice de leur pays, qui surveille inlassablement le bon respect des règles financières, les stars du Real et de Barcelone feraient mieux de se tenir à carreaux par rapport au paiement de leurs impôts. Cette fois-ci, c’est l’ancien international Xabi Alonso qui est dans le collimateur du procureur de Madrid.

En effet, celui-ci accuse le joueur de trois délits fiscaux réalisés en 2010, 2011 et 2012, où l’ancienne star des Merengue et du Bayern de Munich aurait fraudé pas moins de deux millions d’euros.

Le résultat de plusieurs mois d’enquête contre Alonso

Xabi Alonso est accusé d’avoir profité d’un avantage fiscal illicite sur ses droits à l’image entre 2009 et 2014, soit pendant la période où il jouait pour le Real Madrid. Le tribunal de Madrid avait d’abord décidé de classer l’affaire en qualifiant la manœuvre d’optimisation fiscale totalement licite, mais le fisc espagnol est revenu à la charge à la fin de l’année 2017.

Le conseil comptable d’Alonso et l’administrateur de la société impliquée dans cette fraude à grande échelle sont également concernés. De son côté, le joueur a affirmé qu’il était totalement innocent, et il a également annoncé ne pas vouloir négocier de peine avec le procureur lancé à ses trousses.

Messi, Neymar ou Ronaldo: quand le fisc traque les stars

Xabi Alonso n’est pas le seul joueur à avoir eu des démêlés avec le fisc espagnol. En mai 2017, Lionel Messi lui-même avait été condamné à 21 mois de prison suite à une affaire mêlant sociétés-écrans et contrats douteux. La peine étant néanmoins inférieure à deux ans, le célèbre attaquant a eu la possibilité de ne pas être incarcéré grâce à des avantages de la loi espagnole.

Il dût néanmoins s’acquitter d’une lourde amende de plus de deux millions d’euros. La star du Real Madrid, Neymar, avait lui aussi été condamné à de la prison dans l’affaire de son transfert au Barça depuis le club de Santos.

Enfin, le gardien du Real et ancien capitaine, Iker Casillas, avait lui aussi dû régulariser sa situation auprès des autorités en payant la bagatelle de deux millions d’euros. Enfin, Christiano Ronaldo lui-même avait eu de gros problèmes avec la justice madrilène concernant une affaire de fraude fiscale. En Espagne, la fin des privilèges accordés aux joueurs de football a sonné. Le cas de Xabi Alonso s’inscrit donc dans une véritable chasse à l’homme financière : il n’est pas le premier, et ne sera certainement pas le dernier à subir les foudres du fisc espagnol…