Sur le papier, le Paris Saint-Germain réussit une bonne première partie de saison. Les Franciliens sont leaders de Ligue 1 (37 points) et qualifiés pour les huitièmes de finale de la Ligue des Champions. Oui mais voilà, les hommes de Mauricio Pochettino n'affichent pas de solidité collective. Dans plusieurs rencontres de Ligue 1, les Parisiens s'en sont tirés d'une pirouette en fin de match grâce à leur talent individuel, suffisant pour faire la différence en championnat.

Un manque de cohésion collective

Dans le jeu, Paris n'est pas convaincant et très inconstant.

Le club de la capitale montre des sautes de concentration inquiétantes, gérables en Ligue 1, mais pas en Ligue des Champions. En Coupe d'Europe, les vice-champions de France n'ont pas gagné à l'extérieur, ni montré un niveau qui peut les emmener dans le dernier carré de la reine des compétitions.

La défaite à l'Etihad Stadium contre Manchester City (2-1) a une nouvelle fois montré que la défense, le milieu et l'attaque ne jouent pas ensemble. Les latéraux Nuno Mendes et Achraf Hakimi se sont trop souvent retrouvés en deux contre un lors des offensives des Citizens. La faute en partie au trio de galactiques du PSG : Messi, Neymar et Mbappé.

Les trois compères n'ont fait pas fait les efforts défensifs pendant la rencontre ce qui a forcé les Parisiens à défendre à sept, chose que n'a pas du tout apprécié Leandro Paredes, aligné en sentinelle lors de ce match.

Agacé, l'Argentin a fini par s'en prendre à Neymar en plein match, lui reprochant de ne pas revenir défendre après la perte d'un ballon.

Cela n'a pas incité le Brésilien à changer d'attitude puisque l'ancien Barcelonais a envoyé paître Paredes dans la foulée. Un comportement que regrette Emmanuel Petit, persuadé qu'une grosse mise au point est nécessaire dans le vestiaire.

"Il faut que ça pète"

"Quand on prend les récents champions d’Europe, Liverpool ou Chelsea, il y a de l'altruisme, un esprit d’équipe. Là, je ne parle même pas de fonds de jeu. Mais de mentalité, de cette capacité à faire plus d’efforts et se donner pour le coéquipier. S’il n’y a pas cette base, que chacun se fout de ce qui va arriver, tu ne peux pas faire mieux dans le contenu. Paredes - Neymar ? Moi, si j’avais été sur la pelouse, je pense qu’il y aurait eu des embrouilles dans le vestiaire après la rencontre. A ma génération, ça se serait terminé aux poings. Quitte à s'énerver, que ça jette un froid dans l’équipe, il serait peut-être temps que certains joueurs bougent un peu les mecs en attaque et leur disent que ça suffit. Il faut que ça pète. La réalité, c'est qu'on voit un manque de respect pour les coéquipiers, pour les fans. À chaque rencontre, on sort frustré. Ce mercredi, j’en ai même vu qui ne faisaient plus les efforts défensifs tellement ils étaient soûlés", a expliqué le consultant de RMC pour Le Parisien.

Un constat partagé par Thierry Henry. A l'issue de la défaite parisienne en terre anglaise, le champion du monde 1998 avait pointé du doigt les carences franciliennes sur la chaîne américaine CBS Sports. "Si vous voulez remporter la Ligue des Champions, vous ne pouvez pas défendre avec seulement sept joueurs, c’est impossible. Vous pouvez être n’importe qui, ça ne marchera pas. Cela expose beaucoup trop vos latéraux, qui se retrouvent parfois face à deux voire trois joueurs. Cela peut fonctionner dans en Ligue 1, mais pas en Europe", a souligné "Titi". Paris a encore du temps pour trouver ses repères, mais une mise au point s'impose et celle-ci doit arriver rapidement.