Tel un rouleau compresseur, Manchester City a confirmé son statut de favori en battant en Match Retour de C1, le Real Madrid ce mercredi 17 mai par un score net et sans appel de 4 à 0. Les Citizens vont rejoindre l'Inter Milan de Simone Inzaghi en finale de la Ligue des Champions prévue le 10 juin prochain à Istanbul.

Après cette lourde défaite, les Merengues doivent céder leur titre de Champions d'Europe. Sérieusement fragilisé, l'entraîneur du Real Carlo Ancelotti, l’un des grands perdants de cette demi-finale, a été finalement rassuré par la direction du club.

Le coach italien reste encore une année à la tête du projet madrilène malgré cette débâcle historique.

Et le Real est tombé

"Nous devons dire la vérité", a déclaré le milieu de terrain madrilène Toni Kroos. "C'était une défaite bien méritée", a-t-il admis à la fin du match selon Real France. À noter qu'à la veille de cette demi-finale Retour, Carlo Ancelotti avait réuni ses joueurs et leur avait dit qu'il y aurait des moments où ils devraient s'accrocher : 20 minutes, 25, peut-être 30. Le coach italien s'est trompé, le rouleau compresseur mancunien a terrassé l'équipe madrilène de bout en bout. Durant le premier quart d'heure du jeu, les Merengues avaient fait en moyenne moins d'un passage par minute et la situation ne s'est pas améliorée par la suite.

Les Citizens par contre avaient réussi neuf tirs, et si, au début de cette première mi-temps, ils ne menaient que 1 - 0 sur un premier but de Silva (23') c'est parce que Thibaut Courtois avait réalisé deux arrêts spectaculaires. En effet, deux minutes plus tard, Bernardo Silva portait le score à 2 - 0 (37').

Lors de cette première période à 72 % de possession du ballon par City, tout a presque été parfait pour les locaux.

La seconde période a été jouée sur un autre rythme, les Citizens laissant le Real faire circuler le ballon sans se montrer vraiment dangereux. Mais vers la fin du match, la machine anglaise est repartie de plus belle. Les joueurs de Pep Guardiola vont tripler, puis quadrupler la mise par Militão CSC (76') et J. Álvarez (90'+1).

La double revanche de Pep Guardiola

Plus de neuf ans après la victoire du Real Madrid de Carlo Ancelotti face à ses joueurs du Bayern à Munich (0 - 4) lors de la demi-finale Retour le mardi 29 avril 2014, Pep Guardiola a pris ce mercredi, sa première revanche. La seconde concerne l'élimination de ses joueurs de City face aux mêmes Merengues pour le compte du match retour de C1 un 4 mai 2022. En effet, battus 3 à 4 à l’Aller, les Madrilènes font tomber les Anglais au Retour grâce à un penalty de Karim Benzema (3 - 1). Pour Pep Guardiola, la victoire éclatante de ce 17 mai est une double revanche sur le Real.

Le Coach mancunien l'a bien souligné à la fin de la rencontre : "Nous avons dû avaler le poison et toute la douleur que nous avons ressentie pendant un an s’est retrouvée aujourd’hui. Je pense que pendant un an, nous avons eu la peur au ventre à cause de ce qui s’est passé la saison dernière, mais nous avons su sortir tout ce que nous avions en nous. Les gens ont dit la saison dernière que les garçons avaient manquée de caractère. Ils ont montré aujourd’hui à quel point ils sont spéciaux", selon Foot Mercato.

Déjà questionné mardi à la veille de ce match Retour, sur l’emplacement réservé à cette demi-finale de la Ligue des Champions, Pep Guardiola avait déclaré, selon So Foot : "Mon héritage est déjà exceptionnel.

Nous ne sommes pas stupides, nous connaissons l’importance de ce match, qui est peut-être l’un des plus importants que l’on a à jouer depuis que je suis arrivé à Manchester City. Nous ne pouvons pas le nier, mais j’ai dit aux joueurs de le vivre comme une grande opportunité. C’est entre nos mains, tout dépend de nous, et nous ne devons pas faire quelque chose d’exceptionnel. Nous devons juste être nous-mêmes".

Ancelotti reste en poste

Directement après la rencontre du Real Madrid à l'Etihad Stadium ce mercredi, Ancelotti s’est exprimé devant les caméras de la télévision espagnole. L'entraîneur du Real a essayé de dédramatiser la situation. Il a notamment déclaré : "Il s’est passé que notre rival a mieux joué et a mérité de gagner.

Ils ont beaucoup pressé, pris l’avantage, ont bien fait les choses. On a eu du mal à ressortir le ballon. On n'a pas su revenir, on a essayé, mais on n’a pas pu. Je pense que faire le point sur ce qui s’est passé maintenant n’a pas de sens pour moi, c’est une défaite qui fait très mal, mais ça peut arriver, tu arrives en demi et tu te retrouves avec un rival meilleur que toi".

Le coach s'est projeté et a parlé de l'année à venir : "Maintenant, on doit penser à la saison prochaine, à la prochaine Ligue des Champions, apprendre et essayer d’être meilleur.

J’ai félicité Guardiola, car ils ont été meilleurs que nous, l’an dernier, c’était nous, cette fois, ce sont eux, tu peux gagner comme tu peux perdre". Ancelotti a également confié ne pas avoir de regrets : "Regrets ? Non. Quels regrets ? Ça a été une première période difficile. Notre plan, pour sortir le ballon n’a pas marché. Ils ont contrôlé en deuxième période". Et de rajouter : "Pas de problème. La saison prochaine, je serai là pour gagner une autre Ligue des Champions".

Au lendemain de cette défaite historique, l’Italien dont le contrat court jusqu’en 2024, a été pointé du doigt. Fragilisé certes, mais pas congédié. Une réunion s’est, en effet, tenue ce vendredi 19 mai entre le président Florentino Pérez et le coach madrilène.

Les deux hommes sont déjà tournés vers l'avenir. Comme le rapporte également Marca, la direction du Real n’a pas l’intention de se séparer de son actuel manager la saison prochaine pour sa dernière année de contrat.