Depuis plusieurs mois, Booba est en guerre avec les influenceurs qu’il rebaptise "les influvoleurs". Dernièrement, ce conflit s’est intensifié notamment après que le rappeur a dénoncé les personnalités des réseaux sociaux qui profitent de leur célébrité pour vendre des produits de piètre qualité pour se faire de l’argent. La star du rap priorise ainsi son combat pour démasquer les influenceurs et lutter contre la culture du vide. Par ailleurs, la Chambre haute étudie la proposition de loi visant la régulation des activités des influenceurs. Elle souhaite ainsi écouter Booba sur ce sujet.

La Chambre haute a entendu Magali Berdah

En marge de leur étude du texte sur la régulation des influenceurs, le Sénat avait auditionné Magali Berdah attaquée en justice par son ex protégé. Cette dernière, qui est la papesse des influenceurs, est à la direction de l’agence pour les personnalités des réseaux sociaux baptisée Shauna Events. La commission sénatoriale des affaires économiques était à l’écoute de cette agente des influenceurs, le 13 avril dernier. Plongée au cœur du cyclone, la patronne controversée de Shauna Events a défendu le business devant les sénateurs. Elle a déclaré : "Il faut que les règles soient applicables à tous, que ce soit les agences, les influenceurs". Puis, elle ajoute que dans le cas contraire, "qu'il y ait de sanctions pour éviter ces amalgames et qu'il y ait enfin un travail serein".

Lors de cette audition, la papesse des influenceurs Magali Berdah a souligné : "On a besoin de règles claires pour que tout le monde les applique et que les personnes qui soient responsables soient condamnées".

Le rappeur a décliné son audition au Sénat

L’invitation de la Chambre haute pour auditionner Booba qui reproche aux influenceurs de faire la promotion d’arnaques sur la toile avait été rendue publique au moment où Magali Berdah avait été entendue sur place.

Cette dernière qui a porté plainte contre Booba mène un combat contre ses accusations. Aussitôt, le rappeur a refusé cette demande qui pourrait se faire par visioconférence vu que le chanteur réside en Floride. Il a révélé sa réponse sur son compte Twitter en lançant : "Je ne cherche pas à faire de politique".

Pour mémoire, le texte porté par les députés Stéphane Vojetta et Arthur Delaporte a déjà été adopté en première lecture par l’Assemblée nationale le 30 mars dernier.

Il vise notamment sur la définition de l’influenceur et le rappel de la législation qui protège les consommateurs. Cette proposition de loi entend en ce sens lutter contre les arnaques et créer l’interdiction pour une personnalité de la toile de faire la promotion de la chirurgie esthétique. Par ailleurs, le texte encadre les publicités liées aux produits ou services financiers. Concernant le domaine de l’alcool, il a été rappelé que la réglementation prévue par la loi Evin est aussi applicable pour les influenceurs.