Dans une récente interview accordée à Sud Radio dans l’émission La culture dans tous ses états, Booba, l'icône du rap français, a une fois de plus exprimé son combat contre les "influvoleurs" et a pointé du doigt Magali Berdah et Cyril Hanouna. Par le qualificatif "influvoleurs", Booba indexe les influenceurs souvent issus de la télé-réalité, qui trompent leurs abonnés en promouvant des produits douteux, voire illégaux, explique télé7.

Les révélations de Booba sur le système "infernal" et "Pyramidal" mis en place

Dans son entretien, Booba a exposé les pratiques obscures qu'il a découvertes à travers son combat contre les "influvoleurs".

La légende du rap français assurait qu’au départ, il ne connaissait rien du monde la télé-réalité, rien des personnalités qui le constituaient, expliqua News day. Il raconte que la guerre contre les influenceurs a en réalité commencé lorsque certains d'entre eux se sont attaqués à lui. L'altercation avec Marc Blata, qui était impliqué dans le copy trading, a été le déclencheur. Grâce au soutien de sa communauté, le rappeur a été encouragé à révéler les excès commis par ces influenceurs.

C’est ce qu’il expliquait par : "J'ai voulu mettre un peu de lumière sur ces activités, puisque les internautes m'envoyaient toutes sortes de contenus les concernant. C'est comme ça que j'ai connu le dropshiping, le copytrading, la chirurgie esthétique douteuse...

Je me suis rendu compte que ces gens étaient des démons. C'est le fond de la casserole, il n'y a pas plus menteur. Ce sont des gens sans talent, insignifiants, c'est un fléau. Je me suis retrouvé à faire la guerre contre toute leur secte. Quand on remonte, on retrouve du Magali Berdah, du Shauna Events, du Cyril Hanouna, du Banijay...

C'est tout un système pyramidal et infernal qui est en place".

Un combat qui a porté ses fruits et un appel à des sanctions plus sévères

Afin de démanteler le réseau qu’il juge frauduleux, Booba s’est engagé en dénonçant toutes les personnes impliquées dans ces arnaques et surtout en exigeant des sanctions venant des autorités du pays.

Son engagement a été finalement récompensé lorsque le Parlement a adopté, le 1er juin dernier, la première loi visant à réguler ce secteur. Depuis lors, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a sanctionné plusieurs personnalités des réseaux sociaux, dont Illan Castronovo, Simon Castaldi, pour ne citer qu’eux.

Toutefois, malgré l’adoption de cette loi, B2O a interpellé Bruno Le Maire à travers un post sur son compte Twitter. Dans ce sens, il attire l'attention sur les conséquences néfastes de ces comportements sur les abonnés et appelle à des mesures plus sévères pour les coupables. Il écrit : "Tant que les influvoleurs reconnus coupables ne sont pas réellement punis ( prison, amendes, remboursement des victimes ) et que les réseaux ( complices ) ne ferment pas leurs comptes, la loi influvoleurs ne sert à rien! Ces escrocs continueront et d'autres suivront".