Amandine Pellissard, Mélanie Orlenko, Gulder Taskiran et Fanny Sanial ont maille à partir avec la DGCCRF. Ces quatre influenceuses, trois Françaises et une Suisse, viennent de se faire sanctionner ce 10 août par la Direction générale de la concurrence de la consommation et de la répression des fraudes. L'information vient directement de cet organisme. Les injonctions sont publiées sur le site même de la DGCCRF.

Amandine Pellissard fait partie des quatre influenceuses épinglées par la DGCCRF

Aujourd'hui, Amandine Pellissard, Mélanie Orlenko, Gulder Taskiran et Fanny Sanial ont aujourd'hui un point commun.

Et il est loin d'être flatteur. En effet, les quatre influenceuses viennent de se faire enjoindre de cesser leurs pratiques commerciales douteuses par la DGCCRF. Il s'agit d'une mesure administrative. Celle-ci a été prise après enquête. D'ailleurs, le site de la DGCCRF, lors de la publication des injonctions envers les quatre influenceuses, rappelle pour chacune des jeunes femmes que leur service d'enquête a constaté les faits. Amandine, Mélanie et Gulder sont sommées de cesser leurs pratiques commerciales douteuses. Fanny, elle se voit simplement reprocher de ne pas toujours avoir dit que les produits qu'elle proposait l'étaient à titre publicitaire. Ces reproches sont moindres que ceux adressés aux trois autres jeunes femmes, mais Fanny, qui est étudiante en M2 en droit de la concurrence et de la consommation, aurait dû le savoir.

Les différents faits reprochés à Amandine Pellissard

Les autorités reprochent à Amandine d'avoir commis deux types d'infractions sur son compte Instagram. En premier, la DGCCRF lui reproche des pratiques illégales. En effet, Amandine a fait de la publicité pour des injections d'acide hyaluronique et de Botox qui étaient réalisées par des professionnels qui n'avaient pas les qualifications pour le faire.

Mais cela ne s'arrête pas là. L'administration lui reproche également de ne pas avoir précisé que ses stories sont publicitaires alors qu'en réalité, la mère de famille avait une rémunération en contrepartie de cette publicité. Ces reproches sont également faits à Mélanie Orlenko, une autre des quatre influenceuses.

Ce que risquent les quatre influenceuses

Celle qui risque le moins, c'est Fanny Sanial. Elle a simplement négligé de préciser que les publications faites sur ses comptes ne précisaient pas qu'il s'agissait de partenariats commerciaux. Elle écope d'une simple injonction de se mettre en conformité avec la loi. Amandine, Gulfer et Mélanie, ont plus de raisons de se faire du souci. En effet, la DGCCRF, dans les injonctions qu'elle a publiées à l'encontre de ces trois dernières, rappelle sèchement que les pratiques commerciales trompeuses sont punies par le code de la consommation, mais aussi par le Code pénal.

Les conséquences pénales des injonctions délivrées par l'administration

La situation des quatre influenceuses n'est pas la même face à la loi.

Fanny Sanial ne risque pas grand-chose. La belle brune doit simplement se mettre en conformité avec la loi. Elle a d'ailleurs fait une vidéo pour présenter ses excuses. La jeune étudiante en droit s'est bien entendu dépêchée de rectifier le tir. Le cas est différent pour les trois autres antagonistes de l'affaire. L'article L132-2 du code de la consommation, en la matière, prévoit des peines de prison allant jusqu'à 2 ans. Les sanctions, en cas de poursuites par un tribunal, ne s'arrêtent pas à une peine de prison. Toujours selon l'article L132-2 de ce même code, cette peine s'accompagne d'une amende qui peut aller jusqu'à 300 000 euros.