Un internaute anonyme, connu sous le pseudonyme "CopyComic" recense depuis 2017 les similarités entre les spectacles des comiques français, et ceux d'autres nationalités, notamment des Américains. Il publie des vidéos comparatives, à l'internaute de se faire son propre avis. Plusieurs humoristes se sont ainsi retrouvés épinglés par le justicier masqué, parmi lesquels la star de l'humour : Gad Elmaleh, qui s'apprête à avoir sa propre série sur Netflix.
Gad Elmaleh accusé de plagiat par un internaute anonyme
C'est en 2017 qu'une accusation de plagiat est formulée à son encontre, et plus récemment il y a quelques mois, en janvier 2019.
Si pour de nombreux artistes le plagiat a toujours existé, et qu'il est trop simple de s'en prendre aux grands noms de l'humour, chaque spectacle est unique, et la reprise de quelques remarques ou traits d'humour ne devrait pas poser de problème au public.
C'est dans un premier temps la plateforme Twitter, sur laquelle CopyComic publie également ses vidéos que Gad Elmaleh avait vécu sa première victoire : le réseau social avait en effet décidé de supprimer les vidéos au motif du non-respect du droit d'auteur. Cependant sous la pression des internautes, Twitter avait fait machine arrière, et les vidéos étaient à nouveau disponibles.
Dans plusieurs interviews accordées à la presse et notamment au micro de Nikos Aliagas sur Europe 1, l'artiste s'est défendu, arguant que son "métier ne se résume pas à une liste de blagues".
Il reconnait s'inspirer de plusieurs personnes, mais insiste sur le fait que s'inspirer n'est en rien comparable au fait de copier, et que "tout ça appartient à tout le monde".
Facebook condamné à révéler l'identité de CopyComic sur demande de Gad Elmaleh
Si certains comiques préfèrent répondre publiquement à leur accusateur, Gad Elmaleh est quant à lui passé à la vitesse supérieure.
Il a en effet lancé des poursuites judiciaires, et son avocate a obtenu du Tribunal de Grande Instance de Paris que Facebook dévoile l'identité numérique de l'utilisateur qui publiait les vidéos. L'avocate a obtenu gain de cause au motif que CopyComic violait les droits d'auteur, en reprenant des extraits de spectacles qui ne lui appartenaient pas, et sans avoir préalablement obtenu l'autorisation du titulaire du droit.
Ce qui peut prêter à sourire, lorsque la défense de l'humoriste face aux accusations de plagiat revient à nier ces fameux droits d'auteur, expliquant que les remarques appartiennent à tous, et qu'une seule personne ne peut pas s'approprier une blague ou une observation. À l'heure actuelle, CopyComic a écrit à Facebook, leur demandant de revenir sur la décision. Aucune suite à sa requête n'ayant encore lieu actuellement.