On a beau avoir de beaux discours, vouloir faire changer les choses, enlever les stéréotypes et les idées reçues, ce n'est pas toujours quelque chose de facile à faire. En effet, si on parle d'homophobie, de racisme ou encore d'harcèlement, nombreuses sont les associations qui veulent faire évoluer les mentalités. En 2020, certaines choses sont difficiles à faire évoluer. Néanmoins, une pratique s'est démocratisée, celle du tatouage. Dans de nombreuses entreprises, il n'est pas rare de voir des personnes avec des tatouages. Néanmoins, dans l'Essonne, un professeur de maternelle, qui est tatoué de la tête aux pieds, pourrait perdre son emploi car des parents d'élèves sont gênés par son physique.

Un instituteur menacé de perdre son poste

Il s'appelle Sylvain et est un professeur dans l'Essonne en région parisienne. S'il aime enseigner, le jeune homme a aussi une autre passion, les tatouages. Malheureusement, cette passion peu commune pourrait lui coûter son emploi car son apparence dérange de nombreux parents et des voix s'élèvent. En effet, dans l'Education Nationale, l'inspection académique peut intervenir si un problème persiste. L'apparence de ce professeur gêne donc une partie des parents d'élèves et il pourrait perdre son emploi.

"Mon inspection ne veut plus que j'aille en maternelle pour éviter de recevoir des lettres de plainte", c'est donc un problème pour l'Education Nationale et donc pour Sylvain.

En effet, afin de s'assurer une certaine paix sociale, l'Académie voudrait que l'homme n'exerce plus en maternelle. Le problème ici est qu'il est donc jugé uniquement sur son apparence et non sur ses compétences.

"Je pense être un bon professeur"

Comme on le disait au début de notre article, Sylvain est tatoué de la tête au pied, son crâne est recouvert de tatouage, son visage l'est également et même le fond de ses yeux.

Bien évidemment, dans une société qui se veut libre, personne ne peut l'empêcher de faire ce qu'il veut. Néanmoins, nous sommes prêts à parier que tous nos lecteurs ou presque se retourneraient sur Sylvain s'ils le croisaient dans la rue. L'homme aime enseigner et n'a pas hésité à faire classe à tous les niveaux de la maternelle à la primaire, mais aussi au collège, en SEGPA ou encore en Angleterre.

"Mon apparence n'est pas un obstacle au quotidien, parce que je pense être un bon professeur et faire de mon mieux dans mon travail et progresser d'année en année", explique l'instituteur à BFM. Selon lui, ce ne sont pas les parents d'élèves de sa classe de maternelle qui ne veulent plus qu'il exerce mais bien ceux des autres enfants de l'établissement. Quand on pense que le président de la République s'est marié avec son ex professeur de français, on aurait presque envie de demander plus d'amour et de tolérance.