Laurent Gounelle était présent en conférence à la librairie mollat à Bordeaux ce mercredi 11 janvier. L’auteur a accueilli son public chaleureusement et très simplement, affichant ce brin d’humour que l’on retrouve dans ses livres. Ecrivain à succès depuis 2006 et la publication de son premier ouvrage « L’homme qui voulait être heureux », il affirme pourtant ne pas avoir changé face à la popularité. Autrefois consultant en relations humaines, il a abandonné son ancien poste pour se consacrer uniquement à l’écriture, avouant être incapable de faire deux choses à la fois.
« Mon épouse me dis que c’est très masculin, et sur ce point là je dois être très viril ! » déclare t-il devant son auditoire. Son nouveau roman parle d'Alice, consultante en communication, qui va aider son ami d'enfance Jérémie, devenu prêtre, à réunir plus de fidèles dans sa paroisse. Pragmatique, et n'y connaissant rien au monde de la religion, la jeune femme va effectuer un benchmark de la spiritualité : une lecture de différents textes pour aider son ami à améliorer sa communication. L’héroïne, athée, persuadée que les religions ne sont que niaiseries, va à sa plus grande surprise être interpellée par ce qu’elle va découvrir. Un décalage entre les deux personnages principaux qui fait le sel de ce nouveau roman.
La réalisation de soi, première étape vers la spiritualité
Laurent Gounelle a affirmé, lors de cette conférence, qu’il faut passer par la réalisation de soi avant de s’engager sur le chemin de la spiritualité qui, mal abordée, pourrait n’être qu’un prétexte pour assouvir un besoin d’appartenance. Mais le développement personnel lui-même n’est pas toujours facile à aborder : il était d’ailleurs encore rare que les gens s'y intéresse il y a une vingtaine d’années !
Ces étapes à passer, ce chemin, font partie de notre évolution personnelle. Evoluer, en voilà un thème cher à l’auteur... En effet il affirme qu’on « ne nait pas comme on meurt ». Jusqu’à un âge avancé, nous ne sommes pas complètement finis. A vingt ans, dit-il, il est facile de s’identifier à quelque chose qui n’est pas nous-même.
S’identifier à son travail, à son apparence, à ses possessions… Mais en avançant dans la vie, on se rend compte qu’il faut se détacher de tout ça : « autant mon corps s’abîme, autant mon âme s’améliore. »
Le thème de l’éveil à travers la religion
L'écrivain a voulu montrer que beaucoup de textes spirituels se ressemblent. Alice confronte le christianisme avec d’autres religions : le bouddhisme, le taoïsme, etc. Pour Gounelle, ce sont différents chemins qui aboutissent au même endroit. D’autant plus que beaucoup de ces textes sont emplis de métaphores, ont été traduits et retraduits… Bref, des écrits que l’on peut interpréter de différentes manières pour aboutir à un certain éveil. C’est cet éveil qui est placé au coeur de l’intrigue.
Aujourd’hui pour l'atteindre beaucoup de personnes se tournent vers la spiritualité orientale qui privilégie les expériences. Nous avons besoin de vivre les choses, d'expérimenter, et c’est ce qu’Alice va appliquer dans l’église de son ami. Ainsi, l'auteur montre que les différentes spiritualité sont séparées plus par la forme que par le fond, pour atteindre un même but. Ce but ? Se libérer de son ego pour atteindre la spiritualité, elle même définie par Gounelle comme étant le fait de « passer de la peur à l’amour.»
Une femme protagoniste
Pas aisé de se mettre pour la première fois dans la peau d’une femme ! Pourtant, cela apparaissait « nécessaire » à Laurent Gounelle, qui a dévoilé penser que la solution passe par les femmes.
Pourquoi ? Selon lui, les femmes possèdent une intériorité qui leur confère une certaine sagesse. La solution serait alors pour les hommes de trouver la part de féminité qui réside en eux. « Il y a clairement en moi une part féminine », dit-il en parlant de sa relation avec ses enfants. Une âme maternelle ? On retrouve en tout cas dans ses histoires une volonté de nourrir les lecteurs.