Brune ou blonde, héroïne mystérieuse ou comique, Alix Bénézech est une actrice polyvalente aux multiples projets. Du Cinéma indépendant aux séries grand public, entre Paris et Londres, elle s’implique énormément dans chacun de ses rôles. Récemment vue dans la série NINA sur France 2, dans Camping 3 de Fabien Oteniente et actuellement à l’affiche d’En attendant Violette, elle livre sa vision du 7ème art.
Aux abords de la Gare Montparnasse, thé à la main, souriante et avenante, Alix Bénézech démarre l’interview sur une touche très optimiste et volontaire.
« Etant très jeune, il m’est difficile de faire le bilan de mon parcours. Même si j’ai déjà participé à de nombreuses productions, je pense toujours au fait que je suis au début, et je regarde très peu derrière moi. » Formée au théâtre national de Strasbourg, elle explique avoir eu envie de monter sur les planches après avoir vu Le Malade Imaginaire à la télévision. « J’avais vraiment envie de l’adapter avec mes camarades de classe. Etonnamment, j’ai fait mon entrée au théâtre en tant que metteuse en scène et non comme actrice, même si je m’étais ajoutée à la distribution. Ce qui me plaît dans cet art, c’est de voir la vie transposée. Depuis cette première expérience, le fait de transmettre des histoires ne m’a jamais quitté. »
Après deux ans de classe préparatoire hypokhâgne/khâgne et un master en lettres modernes, elle a décidé de se lancer dans le cinéma. « Lorsque je suis arrivée à Paris pour jouer, j’ai rapidement compris que j’étais à ma place. Je remercierais toujours ma prof de français de prépa de m’avoir poussé à suivre mes rêves. C’était vraiment comme dans Le Cercle des Poètes Disparus.
Elle me disait souvent que je faisais un très bon travail, mais trop lisse, et que ma vérité était ailleurs. Lorsque je n’ai pas eu mes concours pour intégrer Normale Sup, elle m’a demandé ce que je voulais faire, je lui ai dit que je ne savais pas vraiment, elle m’a répondu qu’en m’écoutant, je savais déjà que je voulais jouer.
», se rappelle-t-elle, nostalgique et émue.
Le cinéma, un art humain plus qu’illusoire
Si Alix Bénézech rencontre aujourd’hui un certain succès, elle n’en reste pas moins lucide. « L’envie de réussir est une vaste illusion. Je ne pense pas que ce soit le but de la vie, mais que cela résulte des pressions qui résident autour du succès.
Réussir, c’est pour moi l’accomplissement d’un objectif donné, qu’il soit personnel ou professionnel. » A l’instar de sa vision du succès, elle choisit ses films en fonction du message qu’ils ont à faire passer, de l’histoire et des personnages, et non en fonction des tendances. Elle ajoute, « J’ai besoin de faire totalement confiance aux réalisateurs avec qui je travaille. J’aime être dirigée sans avoir l’impression que l’on me dirige. A mes yeux, la direction d’acteur parle à l’inconscient comme la caméra le capte. »
Cette passion se ressent beaucoup dans En attendant Violette, de Matthieu Maury et de Warren Dupuy. Modèle de l’affiche du film et premier rôle féminin, Alix Bénézech dégage une sensibilité et une sensualité prenantes.
Elle ne se contente pas d’incarner son personnage – Johanna-, elle le fait vivre. Teintée de mystère et d’innocence, elle sème le doute et fait voyager le spectateur tout au long de l’intrigue. Actuellement en tournage pour la saison 3 de la série NINA sur France 2 et bientôt à l’affiche de deux films anglais, elle est aussi impatiente que nous de nous dévoiler son travail.