Pétillante, souriante, verre à la main, Marion Mezadorian revient sur son parcours de comédienne et d’humoriste avec beaucoup d’entrain au Paname Art Café, fief de l’humour parisien. Artiste depuis dix ans, elle est aujourd’hui à la tête de son propre one woman show, Pépites. Ce dernier retrace un ensemble de rencontres et de situation improbables, attachantes, ou drôles, qu’elle a vécu.

Christelle Cozzi : Peux-tu nous résumer ton parcours, de tes débuts à Pépites ?

Marion Mezadorian : Je suis comédienne depuis mes vingt-ans. Je me suis inscrite aux Cours Florent après mon Bac, en parallèle d’un master en finance.

D’abord ancrée dans le théâtre, j’ai décidé de me lancer dans l’écriture d’un spectacle il y a trois ans. Un an après, j’ai découvert le Paname Art Café via un reportage. J’ai ainsi fait la connaissance de mon metteur en scène, Francis Magnin, qui m’a aidé à remettre en forme mon spectacle. J’ai ensuite commencé à jouer des extraits de 5-10 minutes qui faisaient office de tests pour le grand public. Quelques mois après, j’ai loué le Le Chat Noir (76 rue Timbaud, 75011 Paris), où j’ai invité 70 personnes, pour la première officieuse de Pépites.

J’ai été repérée par la programmatrice de La Comédie des 3 Bornes ce soir-là, alors que ce n’était pas du tout une représentation officielle, il n’y avait vraiment aucun moyen.

Elle a adoré et m’a proposé directement de jouer là-bas. Je suis à l’affiche depuis janvier 2016, où j’ai été complète de janvier à juin et de septembre à décembre, et où j’ai repris il y a quelques semaines.Je nourrissais l’envie de faire ce spectacle depuis des années, je ne pensais pas que cela irait aussi vite.

Christelle Cozzi : Comment travailles-tu ton spectacle au fur et à mesure des représentations ?

Marion Mezadorian : Durant les six premiers mois, nous nous sommes contentés de changer des termes dans les sketchs pour placer le rire là où il fallait, en compagnie de mon metteur en scène.

Après la première année de tournée, nous avons fait le bilan en retravaillant la structure du spectacle pour l’améliorer. Il est en perpétuelle modification. Mon père est un personnage central du spectacle. Lorsque nous avons commencé à élaguer mes sketchs avec Francis Magnin, nous avons veillé à garder l’essence même du one woman show, et mon père en fait clairement partie.

Nous avons un regard très bienveillant l’un envers l’autre, ce rapport constitue d’ailleurs l’aspect poétique de la représentation. Mon père était très ému lorsqu’il est venu voir mon spectacle pour la première fois, selon mon meilleur ami et mon metteur en scène. Il ne m’a rien dit de particulier, mais me soutient fortement, il m’envoie un message avant chaque date.

Christelle Cozzi : Quel sont tes projets pour la suite ?

Marion Mezadorian : Mon objectif est double : jouer mon spectacle durant au moins trois ans ainsi que de poursuivre ma carrière de comédienne en parallèle, en passant des castings. Pour l’instant, j’ai joué dans deux films, un court-métrage, intitulé Le bonheur si je peux, une comédie romantique et un long-métrage, Super Z, assez trash, qui aborde le thème des zombies, pas encore disponible.

Sinon, je n’ai joué que dans des pièces de théâtre de tous types, du moderne aux contes pour enfants, en passant par les comédies de Boulevard. Je ne pensais pas un jour avoir davantage l’étiquette d’humoriste que de comédienne.

J’espère que la notoriété du spectacle m’ouvrira dans quelques mois ou quelques années, les portes du cinéma. Je pense que je jouerai mon spectacle pendant au moins trois ans car j’en ai vraiment envie, parce que j’ai la conviction que c’est grâce lui que je parviendrai à me faire véritablement un nom dans le milieu artistique.

Envie de découvrir Marion Mezadorian ? Elle est actuellement en tournée à La Comédie des 3 Bornes au 32 rue des Trois Bornes, dans le XIème arrondissement de Paris, ainsi qu’à Aix-en-Provence au Café-Théâtre de la Fontaine d’Argent au 5 rue Fontaine d’Argent.