Une «grève générale illimitée», plus de 10.000 manifestants mardi à cayenne et Saint-Laurent-du-Maroni, des barrages routiers, les établissements scolaires fermés...Depuis une semaine, le territoire ultramarin est le théâtre d'un mouvement social de grande ampleur. La situation reste tendue en Guyane, où ce mardi a été déclarée «Journée morte». À l'appel du collectif «Pou Lagwiyann dékolé» (pour que la Guyane décolle) plus de 10.000 manifestants ont battu le pavé à Cayenne et Saint-Laurent-du-Maroni, la deuxième ville du département scandant «Guyanais solidaires», d'après Guyane 1ère.

Le collectif «Pou Lagwiyann dékolé» regroupe l'UGT, l'Union des travailleurs guyanais, les «500 frères», un mouvement de citoyen contre «l'insécurité en Guyane», des citoyens qui militent pour l'amélioration de l'offre de soins, mais aussi des transporteurs, des socioprofessionnels, des agriculteurs, des enseignants et depuis lundi les avocats du barreau de Cayenne. Conséquences de ce mouvement de protestation: depuis plusieurs jours, l'économie du territoire ultramarin tourne au ralenti. Pas de vols Paris-Cayenne précise la compagnie dans un communiqué. Ariane 5 est clouée au sol, et un satellite bloqué à l'aéroport à cause de la grève précise le CSG sans plus de précisions.

Ecoles et établissements publics fermés pendant la grève en Guyane

Les établissements scolaires, écoles, collèges et lycées, sont fermés «jusqu'à nouvel ordre», en raison de la grève, selon l'Académie de Guyane. La ville de Cayenne a confirmé au Figaro que tous les établissements publics étaient fermés ce mardi dans la ville.

Jeudi, le Grand Port Maritime, la Collectivité Territoriale de Guyane, la Préfecture, les axes routiers étaient bloqués.

La grève en Guyane n'a pas causé de pénurie... pour l'instant

Les images de dimanche de queues aux abords des stations-service laissaient craindre une pénurie d'essence en Guyane. D'autant que depuis une semaine, les 28 stations-service du littoral étaient fermées au public.

Seules trois d'entre elles avaient été «réquisitionnées par la préfecture pour les services d'urgence», a expliqué un gérant de Cayenne. Lundi, le blocage n'était pas total, la plupart des stations-service ont pu être ravitaillées tandis que les commerces étaient ouverts avec une affluence proche de la normale.