Après avoir reçu un coup de couteau au sternum, la professeure d’espagnol de 52 ans du lycée privé de Saint-Jean-de-Luz a perdu la vie. Le jeune élève qui a tué cette enseignante est placé en garde à vue. L’enquête sur cette agression mortelle sur les motivations du lycéen est ouverte pour assassinat. Ainsi, les enquêteurs retiennent qu’il s’agit peut-être d’un geste prémédité.
L’enquête s’oriente vers des troubles psychiatriques avérés du lycéen
Le ministre de l’Éducation Pap Ndiaye a évoqué lors d’un déplacement en Savoie que le lycéen qui a tué la professeure en plein cœur souffrirait des troubles psychiatriques.
En effet, le jeune homme avait révélé aux enquêteurs de la police judiciaire qu’il était possédé. La nuit avant cet assassinat, des voix auraient poussé cet élève à tuer son enseignante. Par contre, le dossier scolaire ne présente aucune information que le lycéen avait des problèmes psychiatriques. Pour des difficultés d’écritures, il bénéficiait d’un plan d’accompagnement personnalisé. De plus, cet adolescent ne faisait pas l’objet d’un accompagnement pour les individus en situation de handicap.
Le lycéen est inconnu des services de police ou de justice
En 2022, cet élève scolarisé en troisième dans un collège public de la ville basque avait décroché son brevet avec mention « Très bien ». Ce n’est qu’en seconde qu’il s’est inscrit au Lycée catholique Saint-Jean-de-Luz.
Selon les témoignages d’élèves, l’auteur présumé est discret et sans histoire. Il n’a pas d’altercations avec les enseignants. Par contre, il faisait partie d’un petit groupe d’amis qui était assez écarté des autres élèves. Un autre témoin du crime a également confirmé que ce lycéen n’avait jamais eu de problème avec la défunte professeure d’espagnol.
Les réactions s’enchainent pour dire l’horreur d’un tel drame
À la suite de cet assassinat, les syndicats d‘enseignants réunionnais ont partagé leurs réactions. C’est le cas du SNALC représenté par son vice-président, Jérôme Motet. Ce dernier évoque que l’élève avec ce comportement et en souffrance n’est pas dans la bonne structure.
Il alerte également l’urgence de la sécurisation des établissements scolaires et l’importance d’anticiper en cas de comportements ascolaires. Quant au secrétaire général de l’Unsa Éducation, Éric Dijoux, il a exprimé qu’un accompagnement des jeunes est nécessaire pour connaitre davantage sur le mal-être des élèves, des enseignants et de leurs familles. Le président du Syndicat national des lycées et collèges a affirmé qu’il est temps de reconnaitre que l’Éducation nationale ne va pas bien. Un meilleur accompagnement avec plus d’aide et de soutien est nécessaire. Ainsi, il n’est plus question d’instrumentaliser ce drame.