Effectifs : L'Education Nationale enregistre 10000 élèves en moins dans l'enseignement public secondaire à la rentrée 2016. Ces élèves ont basculé vers l'enseignement privé. La FIDL apporte l'analyse de cet état des lieux à travers trois explications : le délaissement de la démocratie dans ces établissements, les manques de moyens matériels, et la recrudescence de la violence. Tout d'abord il importe de contraster l'évaluation numéraire de la Fidl avec les données du Ministère de l'Education Nationale. Ses services enregistrent de nettes baisses dans le public en 2015 de -15645 élèves et de -2617 en 2016 dans le premier cycle de l'enseignement secondaire.

Soit une baisse totale sur ces deux rentrées de -18262 élèves dans le premier cycle. Sur la même période en revanche les effectifs du second cycle du secondaire de l'enseignement public ont crû respectivement de +47196 élèves en 2015 et +45515 en 2016. Dans le même temps les effectifs de l'enseignement privé ont connu les variations suivantes: +2846 et +5357 successivement en 2015 puis 2016 dans le premier cycle l'enseignement secondaire. Tandis que ceux du second cycle du secondaire de l'enseignement privé se sont accrus de +4890 en 2015 et +4564 élèves en 2016. Les statistiques officielles révèlent au final que ce sont les effectifs totaux du premier cycle du secondaire de l'enseignement privé et public confondus qui ont diminué de -12799 en 2015 et augmenté en 2016 +2940 élèves soit sur les deux années une baisse nette totale de -9859 élèves pour ce cycle.

Baisse des effectifs : les analyses de la FIDL

Etablissements : La communication officielle de la Fidl s'est réalisée par téléphone. Tout d'abord elle tient à mettre en avant le manque de moyens matériels dans l'éducation nationale. Humainement le solde des variations des effectifs des professeurs sous la gouvernance des gouvernements MM Fillon-Sarkozy puis la présidence M.

François Hollande est une baisse totale de 20000 postes. En effet si les socialistes ont recruté 60000 professeurs durant leur quinquennat, l'UMP avait déjà supprimé 80000 postes en cinq ans. De plus la Fidl met en relief un déficit des moyens matériels numériques. Par contre, la Fidl rapporte que la détérioration matérielle des établissements publics "portent atteinte à la sérénité de la scolarité des élèves." Les équipements ne sont pas réhabilités, réparés après l'impact de l'usure ou des empreintes des élèves directement.

Ceci justifie chez les parents d'élèves le choix pour le privé.

violences : La spirale inspiratrice la baisse est dynamisée par un regain des violences depuis la rentrée 2016, selon "la surmédiatisation de celles-ci mais aussi selon les remontées directes de leurs rapports aux services de la FIDL" rapporte la FIDL. Cette situation critique de violences se déroule entre institutions et élèves, entre élèves de même établissement, et surtout et principalement entre élèves d'établissements différents. Les analyses de la FIDL en attribuent les responsabilités aux manques de moyens humains des équipes des services de la scolarité. Alors que la FIDL a rejoint l'UNL dans la dénonciation de l'option de certains établissements tout particulièrement en Normandie pour la surveillance vidéo inefficiente, déshumanisante.

Elle est en outre instigatrice d'une aggravation selon un cercle vicieux des actes de violences. En effet ces actes ne sont pas désamorcés humainement pour les empêcher autour des trafiques par exemple plutôt que de se contenter d'en faire un constat vidéo trop tard. De plus surveillés dans des espaces limités par la vidéo, les individus violents ont tendance à déplacer leur passage à l'acte contre leurs cibles victimes dans les lieux leur échappant, toilettes, salles vides, ou à l'extérieur de l'établissement voire dans la rue directement. Enfin la chute de la démocratie directe dans les établissements est également un facteur aggravant de la baisse des effectifs et des violences.