Le 5 mars, les autorités grecques ont accusé le chef de la gare d’avoir coûté la vie à une cinquantaine de personnes. Il est mis en examen et placé en détention préventive à la suite de l’accident de train meurtrier survenu le 28 février soir.

Grèce : Le chef de gare a fait l’objet d’une enquête

Le chef de gare présumé responsable de la collision de deux trains en Grèce qui a fait une cinquantaine de morts a été inculpé d’homicide involontaire "d’un grand nombre de personnes". Il risque une peine de dix ans de prison à la réclusion à perpétuité, selon le Code pénal grec.

Ce dimanche, il a passé sept heures et demie à témoigner sur les événements qui ont conduit à l’accident meurtrier. Lors des audiences, l’homme âgé de 59 ans a reconnu son erreur. Il a déclaré également qu’il était resté longtemps seul à la gare. Selon l’accusé, d’autres collègues auraient dû être avec lui, mais ils ont quitté le lieu plus tôt. Après l’inculpation, l’accusé qui devait apporter une explication comment un train pour passagers a eu l’autorisation d’emprunter la même voie qu’un convoi de marchandises a été transféré à la prison jusqu’à son procès.

Le premier ministre présente ses excuses

Les évènements se sont produits mardi dernier au nord de la ville de Larissa, dans le centre de la Grèce, lorsque les deux trains sont entrés en collision.

La plupart des victimes étaient des adolescents et de jeunes adultes, qui étaient dans la vingtaine. Le premier ministre Kyriakos Mitsotakis a demandé pardon aux familles des victimes au nom du gouvernement sur les réseaux sociaux. Face à cette tragédie, toutes les églises en Grèce ont rendu hommage aux victimes. Quant au bilan, l’accident de train qualifié de "Tragédie nationale" a fait 57 morts et une dizaine de blessées.

La grève de trains continue

La collision mortelle a déclenché une vague de protestations à travers le pays. Les travailleurs oeuvrant dans le transport ferroviaire sont en grève depuis mercredi dernier.

Des milliers de manifestants ont également manifesté devant le Parlement d’Athènes ce week-end pour réclamer justice pour cette affaire. Ils ont incendié des poubelles et lancé des cocktails Molotov sur les agents de sécurité. La police utilise des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes pour faire partir les manifestants. En effet, ce drame entraine une émotion forte vu qu’elle révèle des carences de l’État qui est favorisé par les politiques européennes ainsi que les coupes budgétaires. Par ailleurs, il s’agit également du clientélisme vu que le chef de gare aurait été nommé alors qu’il n’avait ni les compétences requises pour le poste ni l’âge. Cette nomination avait été faite sous la pression d’une députée.