Après son investiture le 20 janvier dernier, le deuxième moment fort du début de mandat de Donald Trump est arrivé. Dans la nuit de mardi à mercredi, le 45éme président des États-Unis a rendez-vous au Capitole pour son premier discours devant le Congrès. « Ce sera un événement majeur, un message au monde en ces temps dangereux, sur la force et la détermination de l'Amérique », a d'ailleurs prévenu Donald Trump, fidèle à son slogan de campagne, « Make America great again ». Pour l'homme fort des USA, c'est l'occasion de lever le voile sur ses priorités et de clarifier plusieurs points devant les membres du Congrès.

Ces derniers seraient très nombreux à être inquiets du début de mandat de l'ancien présentateur de « The Apprentice », cherchant une cohérence tant dans les décisions prises que dans la composition du cabinet de Donald Trump. Le président des États-Unis joue d'ailleurs très gros : sans le soutien du Congrès, il sera incapable d'appliquer son programme.

Une hausse importante du budget de la Défense

Un programme qui promet d'être coûteux, et c'est justement pour cela que ce premier rendez-vous devant le Congrès pourrait être décisive pour la suite du mandat de Donald Trump. Principal symbole de cette « folie dépensière », la hausse importante du budget de la Défense. Pays le plus dépensier au monde sur ce point, avec un total de 600 milliards de dollars chaque année, les USA vont dépenser 54 milliards de dollars de plus.

Donald Trump l'a annoncé lundi, voulant faire de la Défense un axe fort de sa présidence. Tout cela au détriment d'autres thèmes importants. En effet, cette hausse du budget de la Défense va être financée par la baisse d'aides aux pays étrangers ou d'aides dédiées à la protection contre l'environnement. Autre question majeure, celle du maintien, ou non, d'Obamacare.

Le système de santé mis en place sous l'administration Obama a permis à des millions d'américains de bénéficier d'une couverture maladie. Donald Trump et le parti des Républicains a promis que cette réformée serait abrogée, et ce discours devant le Congrès devrait permettre d'en savoir plus sur le calendrier et le potentiel remplaçant d'Obamacare.

Convaincre les sénateurs et représentants

Justifier le « America First » sera le grand défi du président des États-Unis à l'occasion de ce discours. (Beaucoup) plus pour les USA, et (beaucoup) moins pour les autres, c'est le but d'un Donald Trump qui n'a pas hésité à affirmer ce lundi que « nous dépensons 6000 milliards de dollars au Moyen-Orient et nous avons des trous partout sur nos routes et nos autoroutes ! ». Défense, santé, déficit public, diplomatie internationale... le nouveau locataire de la Maison-Blanche ne devrait éluder aucun sujet devant des sénateurs et des représentants en quête de réponses. Alors qu'aux États-Unis 38% des électeurs sont pour le moment satisfaits de son action, Donald Trump n'a pas le choix : il va devoir chercher à convaincre et à rassembler pour avoir une chance de gouverner selon ses idées.