"Nous sommes sur le point d'avoir un autre pays européen où la Russie agit en perturbateur pour bouleverser le leadership en place" : voici ce qu’a déclaré le sénateur Richard Burr, Chef du Comité du renseignement du Sénat américain. L’homme, qui fait partie de l’équipe chargée d'enquêter sur l'ingérence de la Russie dans la présidentielle américaine, dit que le Kremlin s’implique de façon active pendant cette période électorale française. Mr Burr n’apporte aucun élément concret pour étayer ses propos, mais ceux-ci font déjà beaucoup de bruits.
Surtout dans l’ambiance actuelle propice à la paranoïa. L’auteur de ces phrases averti aussi que la Russie redouble d’efforts pour voler l'information numérique, pour qu’elle soit ensuite utilisée lors de campagnes de propagandes et de désinformations. Le sénateur Mark Warner, de son côté, à tenter de rassurer les journalistes en déclarant qu’il fait tout pour découvrir ce qui en est de la prétendue participation de Moscou à la dernière campagne U.S. de 2016, afin de découvrir si le président Trump ou ses proches collaborateurs sont entrés en collusion avec la Russie pour arriver au pouvoir. ‘’Nous estimons qu'il est de notre responsabilité de communiquer au reste du monde ce qui se passe en ce moment, parce que nous sommes maintenant tout simplement face à de la diffamation de candidats.
Il est censé, pour des représentants américains, d’affirmer que des pays qui vont bientôt avoir des élections doivent être mis au courant des capacités russes et de leurs intentions’’, a poursuivi Richard Burr. Au tour de la France de subir cette influence de l'Est (qui n'est pas du tout avérée pour l’instant) ?
L’œil du Kremlin vise-t-il vraiment la France ?
Mark Warner a précisé qu'il était aussi inquiet de la capacité de la Russie à générer des ‘’fake news’’, tout en n’oubliant pas le piratage pur et simple en lui-même. "Nous serions fous de tenter de tirer des conclusions au point où nous en sommes dans cette enquête", a cependant répliqué Burr.
Le duo a indiqué que l'investigation en est encore à ses débuts, et que le comité analyse toujours des milliers de pages de renseignements bruts, pour déterminer qui ils ont besoin d’interroger pour plus de renseignements. Selon NBC, ce même comité est également en pourparlers pour interviewer l'ancien espion britannique Christopher Steele, l'homme qui est à la base du scandale liant Trump à la Russie, qui a commencé à faire grand bruit il y a quelques mois (un ex grand nom du KGB est également mort durant cette période). Rappelons que divers médias, dont Wikileaks, seraient d’ailleurs en possession d’éléments qui joueraient en défaveur de certains candidats à l’Elysée. Dont Emmanuel Macron.
Marine Le Pen, toujours très bien placée selon les sondages, a été reçue la semaine passée par Vladimir Poutine à Moscou. Le président russe a alors précisé qu'il n'y a pas d'ingérence de la part de son pays dans la campagne électorale française.