Le locataire de la Maison-Blanche a répété ses critiques envers l’Allemagne, après une pique lancée par Angela Merkel concernant l’attitude actuelle des Etats-Unis. Celle-ci a déclaré dans les médias nationaux que son pays doit adopter une position plus indépendante vis-à-vis des affaires mondiales. Et que cela vaut aussi pour l’Union européenne dans son ensemble, loin de l’influence américaine… Trump a vite répondu à cette attaque frontale, en postant un tweet ce mardi : ‘’Nous avons un déficit commercial MASSIF avec l'Allemagne, et en plus ils paient moins qu'ils ne le devraient concernant l'OTAN et les militaires. Très mauvais pour les États-Unis. Cela changera.". Il est vrai que le pays de Goethe, entre autres, se révèle mauvais payeur au sein de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord.
Ceci fut d’ailleurs rappelé jeudi passé à Bruxelles, lors d’un discours savoureux et fleuri prononcé par Donald Trump au sein même du nouveau siège de l’OTAN.
Alors que les rumeurs de destitution ou de démission se multiplient, le chef de l’état américain impose ainsi son point de vue. Sans se soucier d’éventuelles réactions hostiles, qui n’ont pas tardé à éclore après son premier voyage officiel en Europe. L’ancien magnat de l’immobilier a alors critiqué le commerce allemand, avant de gronder les leaders mondiaux au sujet de leurs dépenses et de refuser un engagement clair dans l'accord de Paris sur la lutte contre le changement climatique. Le sommet du G7 a d’ailleurs permis de révéler des désaccords profonds.
Merkel est sortie du bois, pour déclarer cette semaine que les relations de l'Allemagne avec les États-Unis sont ‘’d'une importance exceptionnelle’’, mais qu’elle envisage de s'engager avec d'autres pays clés à l'avenir. La femme la plus puissante du monde a également suggéré, à la suite de la visite de Trump, que les relations entre l'Europe et Washington avaient considérablement changé.
Pour ensuite réaffirmer sa position : ‘’En Europe, nous devons prendre notre destinée en main". Voilà qui est clair, des deux côtés…
Merkel vise aussi Trump
Alors qu'ils se battent l’un contre l’autre avant les élections nationales de septembre, la chancelière Angela Merkel et son principal rival politique, Martin Schulz, se trouvent unis lorsqu’il s’agit de s’opposer à Donald Trump.
S'exprimant lors d'un rassemblement à Munich, Merkel a suggéré que l'ère où l'Europe compte sur les États-Unis pourrait s'achever et que le continent doit, donc, s’occuper de son propre futur. L’homme le plus puissant des USA est aussi attaqué sur son propre territoire, notamment par Michael Moore, et peut maintenant perdre des alliés au sein du Vieux Continent… Si l’on considère que ces derniers sont des partenaires essentiels.
Schulz, ancien président du Parlement européen et chef des sociaux-démocrates de centre gauche, s’en prend aussi à Trump…Dans une vidéo publiée par l'agence de presse Deutsche Welle, un Schulz visiblement en colère attaque ce dernier, qui, selon lui, "a cru qu'il pourrait infliger un humiliation à Bruxelles".
Le leader social-démocrate a ensuite précisé que "la Chancelière nous représente tous à des sommets comme ceux-ci, et je rejette avec indignation la façon dont cet homme se charge de traiter le chef du gouvernement de notre pays. C’est inacceptable. ". La politique américaine à l’international commence à influencer la diplomatie européenne, pour la mener vers une direction inattendue…