Des systèmes informatiques de plusieurs pays, allant de la Russie à la Grande-Bretagne, ont été victimes d'une Cyberattaque internationale ce mardi, pour ce qui ressemble au récent assaut qui a paralysé des dizaines de milliers d’ordinateurs dans le monde entier. Alors que les rumeurs de piratages se propagent rapidement, le gouvernement ukrainien a déclaré que plusieurs de ses ministères, de même que des banques locales et les systèmes de métro, ont été touchés. Un certain nombre de sociétés, y compris Rosneft, le géant russe de l'énergie, Saint-Gobain, la société française de matériaux de construction, et WPP, l'agence de publicité britannique, ont également déclaré qu'ils avaient été ciblés.

De nombreuses interrogations subsistent quant aux auteurs de cette cyberattaque récente. A l’instar de l’attaque baptisée WannaCry, qui eut lieu en mai et qui a mis la Corée du Nord au rang des suspects, le hack de mardi prend possession des ordinateurs. De quoi par la suite demande une rançon numérique pour reprendre le contrôle.

Les experts en informatique appellent déjà ce virus informatique "Petya", et ont déclaré, selon le New York Times, que celui-ci est similaire à l'attaque WannaCry qui se propageât de manière fulgurante dans une grande partie de l'Asie et de l'Europe. Les analystes ont averti que les pirates sont de plus en plus susceptibles d'utiliser de telles attaques pour accéder aux ordinateurs des particuliers, dans le but de provoquer des perturbations majeures à l'échelle mondiale.

Et, bien entendu, de toucher des gains financiers…

Les cyberattaques se multiplient

Les assauts deviennent maintenant ‘’habituels’’, au vue de leurs répétitions… Mais la dangerosité reste la même au fil du temps. La récente attaque WannaCry, par exemple, a perturbé le bon fonctionnement de certains hôpitaux au Royaume-Uni, d’installations de production d'automobiles et de stations de train allemandes, toutes touchées directement par les pirates.

De plus, les attaques récentes semblent échapper aux logiciels antivirus les plus populaires. Dans un test collectif rassemblant 61 de ces solutions, seuls quatre ont ainsi réussi à identifier le ransomware fautif. Les virus peuvent bien entendu toucher les smartphones, n’épargnant donc personne.

Kaspersky, la société antivirus russe, a cependant identifié un système de ransomware en mars dernier, et tente de bloquer la dernière attaque depuis le 18 juin (ce qui sous-entend qu'elle touche les entreprises depuis plus d'une semaine).

Les ordinateurs de Tchernobyl ont également été touchés ce mardi 27 juin. Les techniciens de cette centrale nucléaire mesurent en ce moment la radioactivité des lieux à l'aide de compteurs Geiger.