La Corée du Nord pourrait infecter ses ennemis avec la peste et la variole en attachant des fioles de ces maladies à des missiles. L’information vient d’un rapport rédigé par la société de renseignement AMPLYFI et l'Université de Harvard, et celui-ci est basé sur l'exploration de données provenant de 840 000 sites web mentionnant des armes biologiques, dont 23 000 étaient liés à la Corée du Nord.
Pour cette étude, l’anthrax, le choléra, la typhoïde, le typhus et la fièvre jaune feraient aussi partie de cet arsenal.
Le régime dirigé de main de maître par Kim Jong-un possède en effet des usines d’armes biologiques. L’état nord-coréen pourrait donc aussi armer les maladies à des bombes ou des avions pulvérisateurs.
Intitulée "Programme d'armes biologiques de la Corée du Nord", la recherche, d'abord rapportée par The Mirror, suggère que l'État considéré comme paria pourrait "produire des lots d'armes biologiques de type militaire - en particulier de l'anthrax", avant de préciser que "La dernière déclaration du ministère sud-coréen de la Défense a précisé que la Corée du Nord dispose de 13 types d'armes biologiques qu'elle peut armer en dix jours.
Et l'anthrax et la variole sont les agents probables qu'il pourrait déployer."
Le rapport affirme également que la Corée du Nord utilise les humains pour tester ces armes.
La Corée du Sud a déjà déclaré que son voisin possède trois grandes usines d'armes biologiques.
Le rapport conclut en mettant en garde contre la "complaisance" et souligne que des efforts devraient être faits "pour combattre toute menace potentielle émergente d'armes biologiques qui pourraient se présenter sous la forme de bioterrorisme ou dans le cadre d'un conflit généralisé".
La Corée du Nord se prépare à un nouveau test
Cette nouvelle intervient alors qu'un législateur russe qui vient de rentrer d'une visite à Pyongyang a déclaré que la Corée du Nord se prépare à lancer un autre missile "dans un avenir proche".
Anton Morozov, du Parti nationaliste libéral-démocrate, a ajouté qu'il avait vu des calculs montrant que le missile pouvait frapper la côte ouest des États-Unis.
La nouvelle tombe aussi alors que Donald Trump a discuté, jeudi dernier, de la situation nord-coréenne avec les chefs militaires, qualifiant le moment de "calme avant la tempête".
La société de renseignement concernée dit également que la militarisation d’agents biologiques par Pyongyang remonte aux années 1980.
L'anniversaire de la fondation du parti communiste au pouvoir en Corée du Nord aura lieu la semaine prochaine.