En approche de la fin de semaine c’est le Moyen-Orient qui concentre l’actualité, des combats à la justice aux propositions de négociations.
L’Europe n’arrive pas à se décider
La Commission Européenne a repoussé, encore une fois, le vote du renouvellement de l’autorisation du glyphosate, mercredi 25 octobre. 16 pays pour, 10 contre, 2 abstentions. Les dissensions ont empêché d’atteindre la majorité qualifiée (55%) requise. Notamment, la France ne votera pas tant que le renouvellement ne sera pas limité à 4 ans. Une nouvelle réunion devrait avoir lieu avant le 15 décembre.
Le Kurdistan irakien indépendant en recul
Massoud Barzani, le président de la région, a proposé mercredi 25 octobre le « gel des résultats du référendum » et « le début d’un dialogue ouvert » avec Bagdad en échange d’un cessez-le-feu et d’un « arrêt immédiat des opérations militaires ». En effet, depuis le 16 octobre, l’armée irakienne procède à une opération de restauration du pouvoir central dans la région, après la victoire du référendum d’autodétermination du Kurdistan irakien fin septembre.
La Russie protège encore Bachar Al-Assad
Moscou a posé son véto mardi 24 octobre à l’ONU sur la proposition de renouvellement du mandat du Joint Investigative Mechanism (JIM), chargé d’enquêter sur les attaques aux armes chimiques en Syrie.
Le mandat de ses membres se termine le 17 novembre alors que l’organe doit rendre aujourd’hui un rapport sur l’attaque au gaz sarin de Khan Cheikhoun. L’utilisation des armes chimiques est considérée comme un crime contre l’humanité et la mise en place de cette commission d’enquête était vue comme une victoire de la coopération internationale sur le dossier syrien.
C’est un petit pas pour les droits de l’homme, un petit pas pour la Turquie
Huit défenseurs des droits de l’homme ont été remis en liberté conditionnelle mercredi 25 octobre en Turquie. Ils étaient jugés parmi 11 militants pour « terrorisme » après avoir passé 4 mois en prison. Idil Eser, la directrice d’Amnesty International en Turquie, a notamment été relâchée.
C’est un progrès pour la Turquie en pleine répression de l’opposition politique et de la liberté d’expression. Mais la situation continue de se dégrader puisque le président d’Amnesty International en Turquie, Taner Kiliç, est maintenu en détention et que les militants relâchés ne sont pas mis hors de cause puisqu’ils doivent se représenter au tribunal d’Istanbul le 22 novembre.
La Syrie pas tout à fait libérée
Les forces irakiennes engagées dans la lutte contre l’Etat Islamique ont annoncé aujourd’hui avoir lancé une offensive contre Al-Qaïm et Rawa. Il ne reste en Syrie que ces villes et leurs territoires désertiques environnant aux mains de Daesch. Depuis 2014, les troupes gouvernementales soutenues par la coalition internationale et par l’Irak ont repris 90% des territoires occupés. Washington considère que c’est le dernier assaut puisque les troupes de l’EI sont retranchées dans la vallée de l’Euphrate, prise en étau entre plusieurs forces syriennes et l’armée irakienne.