Collusion avec les russes, Obamacare, accord sur le climat, Immigration, bras de fer avec Pyongyang, Reconnaissance de Jérusalem, nucléaire iranien, la première année de Donald Trump au pouvoir aura été marquée par les surprises et les dérapages en tout genre.

Un an jour pour jour après son investiture à Washington le 20 janvier 2017, Donald Trump se retrouve crédité de 37% d'opinions favorables, un score historiquement bas pour un président américain en exercice à cette période de son mandat. Il faut dire que les excès incessants de l'ancien mania de l'immobilier ont porté de sérieux coups à l'image rassembleuse que la Maison Blanche a de tout temps tenté d'incarner.

D'ailleurs, symbole de cette présidence qui défie tous les usages, le Sénat à majorité républicain vient de rejeter les propositions faites pour le budget 2019, provoquant par la même occasion le "shutdown" de l'administration fédérale américaine. Retour sur le bilan d'une année pas comme les autres entre tweets rageurs et propos controversés.

Donald Trump, un président en sursis depuis son élection

Le scandale russe qui perdure

Dès la proclamation des résultats de l'élection américaine au soir du 8 novembre 2016, de forts soupçons d'ingérence de la Russie planaient autour du scrutin qui a porté le milliardaire aux portes de Washington. Depuis, entre le limogeage de James Coomey le 9 mai 2017, l'inculpation de son ex-directeur de campagne, Paul Manafort, en octobre dernier, et les révélations chocs de Steve Bannon, le patron de la Maison Blanche a vu la menace d'une procédure de destitution s'intensifier autour de lui ces derniers mois.

C'est donc sur fond de fortes tensions politiques que le procureur spécial Robert Mueller mène à l'heure actuelle les investigations qui doivent établir s'il y a eu collusion entre le camp Trump et des responsables russes durant la campagne américaine.

La justice debout contre la politique migratoire de Trump

Même s'il a su contenter ses électeurs en les mettant en oeuvre, de nombreux textes du président américain dont son décret migratoire contre sept pays à majorité musulmane ont suscité des vagues de manifestations dans tous les Etats-Unis durant de longues semaines.

Après avoir été suspendu à deux reprises pour un juge fédéral, le décret est depuis début décembre en exécution temporaire sur décision de la cour suprême.

L'abrogation de l'Obamacare qui piétine

Dès le lendemain de son investiture à la présidence, Donald Trump aura tenté d'abroger sans succès le système de santé mis en place par son prédécesseur Barack Obama pour fournir à des millions d'américains le minimum de couverture médicale.

Alors, depuis son échec retentissant au Congrès, l'administration Trump se livre au sabotage de l'Obamacare par la voie réglementaire.

La diplomatie américaine en plein recul dans le monde

Une mise à la marge de l'accord de Paris

De toutes les scènes politiques, c'est sans aucun doute à l'international que Donald Trump s'est montré le plus versatile. S'il avait pensé faire voler en éclat l'accord de Paris en sortant les Etats-Unis le 1er juin 2017, le milliardaire aura tout au contraire poussé les Chefs d'État du monde entier à affirmer leur soutien au président français Emmanuel Macron. De nombreux Etats américains ont également fait savoir leur intention de poursuivre les travaux engagés depuis la COP21.

Les accrochages incessants avec Pyongyang

Les échanges virulents entre Washington et Pyongyang sont devenus monnaie courante depuis la prise de fonction de Donald Trump. Le président américain promettait même à la tribune de l'ONU de détruire totalement la Corée du Nord.

Jérusalem, une situation qui embarrasse

En prononçant en décembre dernier la reconnaissance par les Etats-Unis de Jérusalem comme capitale d'Israël, Donald Trump est passé à deux doigts de remettre le feu aux foudres. Les tensions suscitées dans la région ont rapidement été calmées par une condamnation ferme de la décision unilatérale de Donald Trump en Assemblée générale de l'ONU.

Les Etats-Unis remettent en cause les accords sur le nucléaire iranien

L'ancien mania de l'immobilier se dit favorable depuis quelques mois à un durcissement du ton avec Téhéran.

Une position que ne partage pas la France pleinement satisfaite de l'actuel accord sur le nucléaire iranien. Le président américain a donné en début d'année 120 jours à l'Europe pour lui proposer un renforcement des mesures.