Alors que le feuilleton semblait s'être calmé ses dernières semaines, le régime nord-coréen vient d'en remettre une couche avec un nouveau tir de missile intercontinental capable cette fois de toucher le sol américain. La possibilité d'un nouvel État nucléaire tant redoutée se précise enfin.
Les joutes verbales virulentes entre Pyongyang et Washington animent la scène internationale depuis quelques mois déjà. Mais avec la nouvelle reçue de la télévision nord-coréenne mercredi, le monde peut redouter une dérive qui amènerait la planète dans une dimension de conflit jamais égalée à ce jour.
D'ailleurs, le président américain Donald Trump se dit déjà sur le sentier de guerre, prêt à raser la Corée du Nord de la carte du monde au moindre soupçon de menace.
Bien sûr, si les voix s'élèvent de part et d'autre du globe, l'hypothèse militaire d'une résolution de la crise reste pour l'heure improbable, tant elle serait désastreuse. Dans la réalité, les renseignements américains semblent ignorer la véritable force destructrice dont dispose le régime de Kim Jong-Un, soutenu par Pékin. Pas question donc de laisser les esprits s'enflammer, rappelle Moscou, car l'issue diplomatique reste la seule capable de produire un résultat concret et palpable.
Pyongyang revendique son statut d'État nucléaire
Dès la confirmation de la réussite du test balistique, la célèbre présentatrice nord-coréenne Ri Chun-Hee s'est empressée de saluer la bravoure et la force de Kim Jong-Un à la télévision officielle. La presse n'a ensuite pas tari d'éloges pour ce que le régime de Pyongyang qualifie comme le système d'armes le plus sophistiqué existant à ce jour.
Le leader nord-coréen considère lui sa nation comme un nouvel État nucléaire.
Washington appelle le monde à lâcher Pyongyang
En s'adressant à ses homologues au Conseil de Sécurité de l'ONU réuni en urgence, l'ambassadrice américaine Nikki Haley a les invité à couper toute relation diplomatique avec le régime nord-coréen en réponse à son évidente provocation.
Premier partenaire économique de Pyongyang, Pékin est pointé du doigt pour la poursuite de ses approvisionnements en pétrole avec la nation jugée "paria" par l'administration américaine.
De son côté, l'ambassadeur russe Vassily Nebenza appelle les États-Unis et l'ONU à plus de retenue dans son approche du dossier. Moscou juge l'issue diplomatique la seule à même de faire retomber les tensions.